L’union fait la force, il paraît, mais ce n’est pas une science exacte … pour preuve, l’entretien des réseaux par les GAFAM pose encore quelques difficultés.
Après la France, c’est à l’Italie et à l’Espagne de réclamer que ces géants du e-commerce, qui utilisent près de 55% du trafic mondial sur les réseaux, participent enfin à leur entretien, qui représente pas moins de 28 milliards d’euros selon les termes d’un rapport dressé par l’European Telecommunications Network Operator’s Associated.
Netflix détient la palme d’or, avec 20% du trafic sur la bande passante, qui coûte de son côté très cher aux opérateurs, lassés d’être seuls à mettre la main à la poche.
Mais surtout, c’est la réticence des GAFAM qui pose une difficulté, car incompréhensible et très contrariante pour l’Union Européenne, qui commence à envisager des solutions de rétorsion à leur égard, soutenus d’ores et déjà par la France, mais aussi l’Italie et l’Espagne avant que d’autres ne se joignent à la cause.
« Il est temps de réorganiser la juste rémunération des réseaux. C’est désormais l’un des principaux chantiers de notre espace numérique », a indiqué Thierry Breton, le commissaire français en charge du marché intérieur.
Ce complément de financement pourrait se révéler majeur pour la situation économique européenne, qui serait susceptible de remplir ses caisses à hauteur de 72 milliards d’euros par année de ce chef.
Le témoin a été passé à l’Exécutif, qui doit maintenant voter un texte « garantissant que tous les acteurs du marché contribuent aux coûts des infrastructures numériques ».