Le projet d’alliance entre les deux groupes audiovisuels n’est vraiment pas du goût de tout le monde et notamment au regard des conséquences monopolistiques sur les ressources publicitaires.
C’est dans cette perspective que le Groupe Altice Media, qui, pour rappel, regroupe les entités BFM et RMC notamment, a requis la mise en place d’un système de contrôle suivi de manière à permettre aux entités concurrentes, de survivre face à ce consortium qui risque de leur couper l’herbe sous les pieds en termes de revenus.
Altice cherche à tirer son épingle du jeu face au nouveau mastodonte.
Une situation inédite pour Altice, qui a de son côté, pendant de nombreuses années cherché à s’engager sur la voie d’une situation de monopole ou tout du moins de gagner une place au sein des grands du milieu, notamment en faisant pression sur les opérateurs il y a près de deux ans avec le choix cornélien d’une redevance réévaluée à outrance ou d’une coupure de ses programmes, entrainant une situation de blocage notamment avec Free qui n’est pas passée inaperçue.
Les enjeux sont pourtant majeurs pour le Groupe dirigé par Patrick Drahi, qui entend s’exporter au coeur des régions et de l’actualité locale, comme c’est par exemple le cas sur la Côte d’Azur avec la reprise d’Azur Tv mais surtout recentrer son activité sur une programmation plus qualitative autour de BFM ou la bouquet RMC, avec enfin un replay qui justement était l’enjeu majeur de l’augmentation de redevance imposée unilatéralement aux opérateurs il y a de cela deux ans.
La revanche à prendre sur les opérateurs ?
L’intervention d’Altice prend tout de même une teinte amère ; le groupe étant clairement positionné face à Bouygues pour le rachat des parts de capital mises sur le marché ces dernières semaines par Bertelsmann dans M6, comme concerné par l’arrivée d’un géant sans commune mesure sur le marché des régies publicitaires, qu’elle considère comme anticoncurrentiel devant l’Autorité de la concurrence mais également le CSA a indiqué Arthur Dreyfuss dans un entretien accordé aux Echos.
Une situation pour le moins inédite qui devrait rebattre les cartes avec un rythme soutenu ; les autorisations d’émission seront en jeu en 2023 et il y aura lieu de régler définitivement la situation préalablement.
Source : les Echos.