L’ARCEP a rendu public, en fin de semaine dernière, son rapport annuel relatif à la transition vers l’IPv6, un an après l’épuisement annoncé du nombre d’adresses IPv4 disponibles à l’échelle européenne, faisant craindre par voie de conséquence, un ralentissement du déploiement du net à plus ou moins brève échéance.
Une situation qui mettait en évidence l’inertie des hébergeurs, qui rechignaient (rechignent toujours pour certains) à procéder à cette transition malgré une incitation constante et insistante de la part du gendarme des télécoms ; inertie d’autant plus incompréhensible que l’adressage IPv6 (128 bits), contrairement au système antérieur, ne présente aucune limite face aux 4,3 milliards d’adresses IPv4 (32 bits).
La France ne figure pas spécialement sur le tableau d’honneur des bons élèves en la matière, puisque si l’on se situe sur l’échelle mondiale, elle se place en 10ème position, après un effort particulièrement marqué lors de l’année écoulée et en 5ème position à l’échelle européenne.
Free assez bon élève dans le domaine.
Pourtant, en la matière, Free s’en sort plutôt pas mal puisque l’opérateur de Xavier Niel affiche une transition réussie de 99% d’abonnements internet fixe en IPv6, loin devant Bouygues qui affiche des résultats à 30% de leur capacité mais surtout SFR qui est quasiment au point mort, ce qui préoccupe l’ARCEP qui espère de sa part, sur le sujet, un sursaut salvateur qui lui permettrait d’atteindre un parc abonnés avec ce protocole à 10/20% d’ici 2 ans.
Il faut dire que la mise en place de cette substitution, qui engage une période de transition et de cohabitation entre les deux protocoles, peut se révéler parfois problématique, ce qui peut expliquer cette réticence de la part des opérateurs ; des difficultés ayant par exemple été rencontrées avec Netflix, ce qui s’était révélé en son temps préjudiciable.
Pour rappel et si vous êtes abonné Free de longue date, Free a été le premier à proposer la migration vers l’IPv6 l’abonné lui-même via l’interface Freebox OS.