Free et Digicel c’est une affaire gagnante depuis le mois de juin dernier avec la concrétisation d’un partenariat qui devrait aboutir d’ici quelques mois au lancement de ses premières offres de téléphonie mobile dans les DOM-TOM et plus précisément en Guadeloupe, Guyane, Martinique, à Saint-Barthélemy, Saint-Martin ou Saint-Pierre-et-Miquelon.
Un prévisionnel qui n’a pas manqué d’intéresser l’ARCEP qui devrait lancer à plus ou moins court terme, une consultation publique relative à l’attribution des fréquences issues de la bande 700 MHz et 3,4-3,8 GHz.
Pour mémoire, Digicel et Free Caraïbe ont régularisé le 3 février 2020, un contrat de mutualisation de réseaux mobiles dans les Antilles et en Guyane qui a été par suite, dénoncé à l’Arcep dès le 28 février suivant.
Madiacom une société commune, au coeur du projet dans les Caraïbes.
Ce partenariat entre les deux opérateurs s’est concrétisé par la constitution d’une société commune, Madiacom, au mois de mars 2020 pour exploiter le réseau radio mobile commun dont elle a la propriété.
Aux termes de ce contrat, il était précisé que les deux opérateurs partageront les équipements mais « [ils] conserveront leurs cœurs de réseau et leurs autorisations d’utilisation des fréquences, et continueront de disposer d’une totale autonomie commerciale» .
L’objectif poursuivi pour chacun des protagonistes : « investir conjointement pour accroître significativement le nombre de sites mobiles » et pour « fournir une connectivité fibre supplémentaire» afin d’ « augmenter ainsi la couverture et les débits» .
3 phases sont prévues :
Le projet comporte :
- une phase d’initialisation dès 2020 : avec une émission des fréquences de Digicel uniquement puis un hébergement des fréquences de Free Caraïbe en vue de la fourniture par Free Caraïbe de services 3G/4G;
- une phase de transition envisagée en deux ans : avec une adaptation progressive du réseau pour émettre les fréquences des deux opérateurs ;
- une phase de long terme à l’issue de la phase de transition : avec l’émission des fréquences des deux opérateurs par l’entreprise commune sans mutualisation de fréquences.
C’est ce projet de mutualisation, qui est actuellement soumis à l’examen de l’ARCEP qui, parallèlement, lance la vaste consultation publique dont il est question aujourd’hui, préliminaire à la dernière phase de lancement des offres.
Une procédure habituelle de consultation dont le terme est fixé, pour les différents acteurs, au 18 décembre prochain.