Ménage de grande ampleur : quelques 300 000 mobiles loués chez Free et non-restitués ont fait l’objet d’un signalement, entraînant leur blacklistage sur tous les réseaux mobiles.
On avait déjà évoqué cette affaire courant novembre, alors que les premières bribes d’information commençaient à être connues via les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on en apprend un peu plus grâce au JDD.
Depuis début novembre, au total, Free a déclaré près de 300.000 mobiles volés auprès de la GSMA — le groupement mondial des opérateurs mobiles. Il s’agissait de smartphones loués, non-restitués à l’opérateur à la fin de la période de location, et souvent revendus sur des sites de vente d’occasion. Une fois ajoutés à la base de données mondiale, les téléphones, repérés grâce à un identifiant unique (le fameux code IMEI) deviennent inutilisables sur les réseaux — que ce soit chez Free, Orange, SFR, Bouygues Telecom, ou ailleurs sur la planète.
Un signalement d’une ampleur inédite
Le principe de signalement des téléphones volés est loin d’être nouveau. En revanche, l’opération initiée par Free semble inédite de par son ampleur. Habituellement, à l’échelle mondiale, les demandes de radiation traitées dépassent rarement « quelques centaines » par mois, témoigne un opérateur.
La démarche de Free surprend également de par sa soudaineté. Personne ne semble connaître le motif exact ayant poussé l’opérateur à ces déclarations massives en ce mois de novembre. Le JDD pense que cela pourrait avoir un lien avec ses actions en justice à l’encontre de SFR, puis d’Orange, sur le statut des téléphones mobiles dits « subventionnés » et dans lesquels Free croit voir un crédit à la consommation déguisé…
Si le trublion est dans son droit le plus strict, il s’est ainsi attiré l’inimitié de nombreux possesseurs de smartphones blacklistés — souvent achetés d’occasion, sur des sites comme Le Bon Coin, eBay, PriceMinister, ou même dans des enseignes de revente physiques. En fonction des cas, ceux-ci sont invités à se retourner contre le vendeur indélicat, ou contre l’enseigne s’étant elle-même rendue complice… et, à l’avenir, penser à exiger la facture de tout appareil acheté d’occasion pour éviter les mauvaises surprises.
Source : Le JDD