La guerre continue dans le petit monde des droits sportifs. SFR a décroché les droits de diffusion de l’intégralité des compétitions de l’UEFA (Ligue des Champions et Europa League) jusqu’en 2021.
La compétition était rude, mais l’opérateur au carré rouge a mis plus d’argent sur la table que ses concurrents. Pour la période 2018-2021, SFR deviendra l’unique diffuseur de la Ligue des Champions et de l’Europa League, pour la modeste somme de 350 millions d’euros par an.
En pleine fièvre d’acquisitions de droits, SFR entend imposer son bouquet sportif à coups de millions, face à Canal+ et beIN Sports. C’est ainsi qu’il a déjà mis la main sur quelques droits sportifs de premier plan (Premier League, Liga, Pro A…) et ne compte pas s’arrêter en aussi bon chemin.
Chez Canal+, la riposte s’organise avec Orange
Pour faire front face à SFR, Canal+ et Orange n’excluent pas de nouer un partenariat. Selon les dernières informations, l’opérateur verserait un minimum garanti de « plusieurs centaines de millions d’euros » par an à Canal+, afin de l’aider notamment à acquérir de nouveaux droits audiovisuels.
En contrepartie, Orange souhaite que Canal+ l’autorise à distribuer ses propres chaînes. Il s’agirait là d’une petite révolution pour la chaîne à péage, qui a longtemps gardé le contrôle total de ses tarifs et de son parc d’abonnés. En 2016, l’arrivée des bouquets Freebox Révolution et Livebox Fibre avec TV by CANAL a mis un premier coup de canif dans cette tradition immuable. Pour Orange, l’intérêt est de pouvoir toucher l’intégralité du prix de l’abonnement, plutôt qu’une simple commission. L’opérateur pourrait également fixer lui-même les prix des bouquets, avec des bundles ou offres promotionnelles à la clé…
Pour le moment, rien ne garantit que cet accord aboutisse : « nous ne renoncerons jamais à l’autodistribution », affirme ainsi une source proche de Canal+ aux Échos. Le groupe semble encore un peu frileux à l’idée, et il est probable que les négociations portent désormais autour du montant précis du contrat…