Avec 19 millions d’abonnés, la France se positionne correctement au niveau du déploiement de la Fibre par rapport aux pays voisins, mais le rythme de celui-ci inquiète de plus en plus l’ARCEP.
A la fin du premier trimestre de l’année en cours, 35,3 millions de locaux (80% des unités disponibles sur le territoire) étaient certes raccordables, soit une augmentation de 840 000 sites, ce qui est inférieur par rapport aux périodes précédentes et signe d’une décélération franche selon les termes du dernier rapport restitué par l’Arcep à ce sujet en toute fin de semaine dernière portant sur le suivi des marchés des services fixes à haut et très haut débit.
Selon le Gendarme des Télécoms, qui surveille de près la cadence comme le respect strict des échéances fixées par le Plan France Très Haut Débit, cette décélération est de l’ordre de 20% sur les 12 derniers mois, sans qu’un inversement de la tendance soit envisageable à proche délai.
Du côté des abonnements, le nombre d’abonnés Fibre est quant à lui au beau fixe avec la souscription de 895 000 comptes supplémentaires sur le premier trimestre de l’année 2023 soit 19 millions de comptes au total pour 60% des abonnements souscrits en France.
S’agissant du Très Haut Débit, le nombre total d’abonnements est également en progression et flirte avec les 22,3 millions, ce qui représente 70% de parts de marché et 9 point supplémentaires grâce à la Fibre optique alors que l’ADSL s’essouffle de plus en plus.
Premier secteur impacté par le ralentissement : les zones urbaines très denses (grandes agglomérations) ou seulement 50 000 locaux ont été raccordés, mais pas uniquement, car sur les 840 000 raccordables au premier trimestre de l’année, 120 000 ont fait l’objet d’un changement de situation au coeur des zones moins denses (zone AMII), ce qui correspond à une baisse de plus de la moitié par rapport aux déploiements effectués l’an passé sur une même période, soit une cadence proche de celle observée il y un peu moins de 10 ans.
La situation est inversée par contre dans les RIP puisque ceux-ci accusent un léger fléchissement, uniquement de l’ordre de 10% par rapport à une période identique et dénombrent 610 000 locaux raccordables alors que la stabilité est de mise en AMEL où les chiffres sont identiques.