Pour Maxime Lombardini, DG d’Iliad (maison-mère de Free), la priorité est de toucher les zones rurales, où l’opérateur rencontre traditionnellement moins de succès.
Free est-il un opérateur trop citadin ? C’est ce que laisse entendre Maxime Lombardini. En ayant mis l’accent sur l’ADSL, et plus récemment le VDSL, Free est parvenu à séduire une clientèle située dans des zones généralement bien desservies par le haut débit, essentiellement urbaine. Une logique qu’il ne souhaite pas reproduire avec la fibre optique.
Dans une interview consacrée au Télégramme, le dirigeant de Free l’affirme :
Notre part de marché est nettement plus importante dans les zones urbaines denses, à commencer par l’Ile-de-France, que dans les zones plus rurales. Le déploiement de la fibre est l’occasion d’être plus présents sur ces territoires et de nous faire mieux connaître localement en apportant une meilleure connectivité sur des zones qui en ont besoin.
Renforcer l’investissement pour les zones les moins denses
Dans les zones les plus denses, représentant six millions de foyers, « la concurrence entre les opérateurs joue à plein, chacun construit son réseau et fournit son offre de services », constate-t-il. En zones moyennement denses, soit 30 millions de foyers, un seul opérateur déploie l’infrastructure (souvent l’opérateur historique, Orange) et les autres opérateurs viennent proposer leurs offres dessus. À l’heure actuelle, un accord avec Orange mis en branle à l’échelle nationale permet à Free de venir proposer son service rapidement dans ces zones.
Restent les zones peu denses, estimées à neuf millions de foyers plus isolés. Dans ces régions, ce sont souvent les collectivités territoriales qui confient le déploiement aux opérateurs à l’aide de subventions — c’est l’objectif des RIP (réseaux d’initiative publique).
Le DG de Free reconnaît volontiers avoir négligé cette clientèle et promet d’y consacrer une plus large part de ses investissements. Voilà désormais plus d’un an que Free promet de se consacrer à ces zones rurales, notamment via des accords à venir avec les principaux opérateurs de RIP.
Source : Le Télégramme