Ce n’est pas une nouveauté, les rapports entre les collectivités et les opérateurs, sont bien souvent tendus, surtout quand il s’agit du sujet épineux du déploiement de la Fibre.
Et ce sont une nouvelle fois des pratiques parfois très peu orthodoxes, qui sont visées, notamment au niveau des sous-traitants contractuellement liés, au regard de la multiplication des mauvaises pratiques, alors que des objectifs ambitieux ont été fixés par l’ARCEP comme par le Gouvernement au sujet des raccordements comme de l’abandon du cuivre au bénéfice de la Fibre.
28 collectivités se sont donc élevées, une fois de plus, la semaine passée, pour dénoncer au bénéfice des 14 millions d’usagers potentiels, contre ces usages jugés comme préjudiciables, ainsi que le dénonce une fois de plus l’AVICCA.
Car si Laure de la Raudière a tenté de mettre de l’ordre, depuis son arrivée à la tête de l’ARCEP, les difficultés ne cessent de s’accumuler voire d’accroître, malgré des promesses faites, ce qui a enjoint ces collectivités à dénoncer une nouvelle fois ces pratiques … par voie de communiqué de presse.
Des promesses de Gascon selon les collectivités …
Ce qui pèche, c’est que les opérateurs n’ont eu de cesse de formuler des promesses qui n’ont jamais été tenues, malgré un déploiement rapide concernant la Fibre Optique, ce qui est unanimement reconnu avec près de 30 millions de prises raccordables et 14,5 millions d’abonnés à la fin de l’an passé.
Alors les errements auraient pu passer, mais malheureusement ils n’ont de cesse de s’accumuler et l’on observe bien au contraire une dégradation de la situation au niveau des installations, effectuées conformément au Mode STOC, c’est à dire dans le cadre d’un contrat de sous-traitance conclu par les opérateurs directement, et dont le contrôle leur échappe, ce qui est une nouvelle fois dénoncé, notamment en raison du bas coût des interventions, expliquant ainsi un travail souvent bâclé, rendant 85% des raccordements effectués … inexploitables, ce qui est un comble.
De surcroît, les opérateurs ne procèderaient à aucune remise en état après leur intervention défectueuse, rendant les contrôles impossibles, ce qui a contraint cette intervention de la part des collectivités.
Des préconisations .. mais qui restent des préconisations.
Plusieurs solutions sont néanmoins proposées comme la fourniture des plannings des sous traitants, le différé des factures des prestataires par les opérateurs, postérieurement au raccordement et sous réserve de sa bonne réalisation, communication d’un compte rendu en bonne et due forme, complet et exploitable …
Autant de propositions mises sur la table depuis longtemps cependant et qui pour l’heure n’ont trouvé aucun favorable de la part des opérateurs comme de leurs sous traitants.
Il faudra bien cependant trouver des moyens de mettre un terme à ces désordres au risque d’entraîner des retards conséquents dans les déploiements.