La Conférence Annuelle des Territoires Connectés a été l’occasion pour l’ARCEP de faire le point sur le déploiement de la Fibre en France, quelques jours après la publication par l’AVICCA d’une alerte sur son faiblissement.
Au terme du 1er semestre de l’année, ce sont donc près de 32 millions de locaux qui sont considérés comme éligibles au Très Haut Débit, ce qui représente une augmentation de 16%, à quelques encâblures des objectifs fixés par le plan d’abandon du réseau cuivré et l’ARCEP.
La fracture se fait de plus en plus discrète entre les zones urbaines et les zones rurales.
Au premier plan de cette avancée significative, le domaine rural, avec une réduction de plus en plus nette de la fracture numérique comme mobile, et une couverture accrue selon les termes mêmes de la Présidente de l’ARCEP, Laure de la Raudière, qui en donne une situation bien précise et chiffrée avec l’annonce de l’activation de 1 575 sites depuis juillet 2018, dont près de la moitié activés entre juin 2021 et 2022 soit une année avec la perspective d’un doublement de ce chiffre d’ici deux ans.
En tout et pour tout ce sont 5 000 sites qui devraient être actifs pour les opérateurs.
Du côté de la qualité du réseau, une progression est notée grâce à l’amélioration de la couverture et des débits supérieurs à3 Mbits/s sont régulièrement relevés avec 8 points supplémentaires ce qui correspond à 82,3% de la totalité de cette zone très spécifique du territoire.
Côté fixe, 66% des locaux sont maintenant éligibles et la Fibre optique poursuit sa progression, rendant ainsi le Très Haut Débit accessible à 75% de la population soit 32 millions d’habitants dont 56% en mode FTTH dont 66% sur des agglomérations de faible densité ou les zones rurales.
Cet effort, de réduire la fracture entre les zones de forte densité avec les zones moins denses est salué du côté des opérateurs également, qui indiquent de plus fort qu’une dizaine de RIP atteignent peu ou prou une couverture à 100%, démontrant ainsi la bonne cohésion entre leurs propres équipes mais aussi l’intervention des acteurs publics afin de poursuivre les objectifs fixés et notamment dans l’Aisne, la Corrèze, la Loire, l’Oise ou bien encore le Vaucluse …
S’agissant de zone AMEL ou AMII, qui présentent deux régimes différents, l’ARCEP indique poursuivre » l’instruction des trois saisines du gouvernement et de collectivités territoriales sur ces points ».
L’abandon du cuivre enfin amorcé.
Et forcément avec l’avancée de la Fibre sur le territoire, qui rend obsolète l’ancien réseau et notamment depuis l’annonce en tout début d’année, par Orange, du calendrier de retrait du cuivre sur le territoire, jusqu’à son abandon définitif en 2030.
D’ici là donc l’ADSL, vDSL et xDSL seront définitivement passés à la trappe, ce qui est largement dénoncé par les opérateurs, encadrés cependant par l’ARCEP, qui leur garantit une transition assez souple.
« Afin d’assurer que la fibre optique soit en capacité de prendre le relais du réseau cuivre dans de bonnes conditions, les travaux avec les opérateurs sur la qualité de l’exploitation des réseaux en fibre se poursuivent : animation des groupes de travail inter-opérateurs, finalisation de la campagne de terrain sur l’état des infrastructures, suivi de la mise en œuvre du plan d’action complémentaire de novembre 2021 et des annonces faites par les opérateurs en juin dernier via la FFT et Infranum, et mise en œuvre de plans de reprise des infrastructures les plus dégradées. » a réaffirmé l’ARCEP, afin de les rassurer.