Facebook a lancé hier son application Facebook Gaming, après des années de tergiversations sur le sujet.
C’est un pas en avant conséquent dans l’univers du gaming, dominé jusqu’à présent par Twitch, application Amazon concurrente et l’annonce d’une plateforme dédiée par la firme de Jeff Bezos à une date pour le moment encore inconnue.
Ce lancement précipité, initialement prévu au mois de juin prochain, a été provoqué par la pandémie et le temps consacré aux populations confinées, aux jeux vidéos.
« Investir dans le jeu en général est devenu une priorité pour nous parce que nous voyons le jeu comme une forme de divertissement qui relie vraiment les gens » a d’ailleurs indiqué Facebook par l’intermédiaire de Fidji Sitmo, en charge du projet, qui a par ailleurs précisé « c’est du divertissement qui n’est pas seulement une forme de consommation passive, mais aussi un divertissement interactif et rassemble les gens. »
Le gaming, un secteur d’activité particulièrement florissant
Il faut dire que le secteur du gaming représente pour Facebook une manne financière conséquente, 700 millions de ses utilisateurs étant « engagés » dans des jeux d’ores et déjà disponibles sur le réseau social.
Un secteur d’activité en plein essor avec la montée en puissance de Twitch, YouTube ou Mixer pour Microsoft mais surtout une exploitation au maximum du panel de joueurs en ligne durant le confinement.
Pour monter son application, Facebook se serait allié les compétences d’un certain nombre d’intervenants du jeu vidéo, qui lui auraient permis de monter un schéma économique le dispensant de la publicité, contrairement à Twitch.
En d’autres termes, le service serait 100% gratuit et basé sur un achat de « stars », monnaie virtuelle, négociés entre le joueur et la plateforme, grâce auquel Facebook percevrait une rémunération.
Une monnaie virtuelle pour émanciper le projet de la pub
Un modèle économique qui n’est pas véritablement très nouveau mais qui permet de s’émanciper des bannières gênantes pour le gaming.
Enfin, et pour se distinguer de ses concurrents les plus directs, Facebook Gaming ne sera disponible que sur mobiles, le secteur de l’application sur smartphone ayant particulièrement évolué ces dernières années.
Une ergonomie qui limitera probablement en France l’accès à certains jeux basiques, contrairement à ce qui se produit sur le territoire américain par exemple.