Remettre sur pied le « 118 818 », un numéro de renseignements téléphoniques opéré par Free en 2006 ? C’est le pari un peu étrange que se propose de relever un entrepreneur marseillais.
Le 1er avril 2006, à l’occasion de la libéralisation des services de renseignement en France, Free avait annoncé le 118 818, qui présentait la particularité d’être entièrement gratuit. Si on était en droit de penser à une farce, l’annonce était pourtant bien réelle, et ne manqua pas d’agacer la concurrence… mais pas longtemps, puisque dès le mois d’octobre, le 118 818 fermait définitivement ses portes. Officiellement, Free invoquait une action judiciaire à son encontre (intentée par Allo Bottin, société concurrente éditrice du 118 007) pour justifier cette fermeture.
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Dix ans après, Jean-René Alonzo, PDG de Remmedia, décide de tenter sa chance en récupérant l’exploitation du 118 818, contre espèces sonnantes et trébuchantes — la licence annuelle étant fixée à 40 000 euros. Si le numéro reste le même, le principe n’a plus grand chose à voir : à raison de 2,50 € par appel puis 2,50 € la minute, on est loin de la gratuité initialement mise en avant par Free…
Alors qu’à l’ère d’Internet, la plupart des services de renseignement téléphoniques se sont éteints, l’homme d’affaires phocéen croit en l’avenir de son numéro. Loin de se cantonner aux simples renseignements, le 118 818 se décrit comme un « assistant personnel » fourre-tout, capable de réserver un taxi, un hôtel, un restaurant, faire livrer un repas ou des fleurs, commander des services à domicile, etc. Et entend bien se rémunérer à la commission sur les services ainsi proposés.
Source : Les Échos