Alors qu’il en est question en France, la Suède a franchi le pas : la contribution à l’audiovisuel public devient un impôt dont tout citoyen, possesseur de téléviseur ou non, doit s’acquitter.
À partir de cette année, le financement de la télévision publique suédoise change du tout au tout. Jusqu’alors, seuls les habitants propriétaires d’un poste de télévision étaient soumis à cet impôt. Désormais, tout contribuable y sera automatiquement soumis dans le cadre de l’impôt sur le revenu.
Le mode de calcul permet de ne pas pénaliser les plus précaires, puisque le niveau de ressources est pris en compte : le montant de l’impôt audiovisuel s’élève à 1% du revenu imposable, avec un plafond fixé à 126 € par an. Ce montant par personne vient remplacer l’impôt forfaitaire qui était, jusqu’alors, fixé à 233 euros par foyer.
Une idée qui fait son chemin, y compris en France
La Suède rejoint la liste des pays qui, à l’instar de l’Allemagne ou de la Suisse, ont décidé de dissocier la redevance audiovisuelle de la possession d’un poste de télévision. Le Danemark mène une réflexion similaire, en envisageant de supprimer la notion de redevance et d’intégrer le financement de l’audiovisuel public dans le budget global de l’État.
L’idée est également à l’étude en France. Au mois d’octobre, Aurore Bergé, porte-parole du groupe LREM à l’Assemblée, défendait les vertus d’une « universalisation » de la taxe audiovisuelle. De fait, depuis l’arrivée d’Internet, des offres triple-play ou encore des services de replay, la définition d’un appareil récepteur de télévision devient de plus en plus floue ; une généralisation tendrait à résoudre ce problème.
Contrairement à la Suède, qui a profité de l’occasion pour prendre en compte les ressources du contribuable, l’abandon de la très inégalitaire notion de montant forfaitaire ne semble cependant pas d’actualité dans l’Hexagone.
via Les Échos