Avec au coeur de l’affaire, le dossier Hunter Biden, sourdement enterré pendant la campagne électorale menée en 2020 par l’actuel locataire de la Maison Blanche … et qui serait en train d’être remonté à la surface par Elon Musk.
Tout du moins tout ce qui l’a entouré au moment de sa mise en sommeil.
Pour rappel, Hunter Biden est soupçonné d’avoir entretenu des relations suspectes avec un groupe gazier ukrainien durant l’automne 2020 selon des documents interceptés directement sur le PC de ce dernier lors d’une réparation.
Alors il est vrai qu’en premier lieu, la captation de l’information est subordonnée à une certaine confusion et une auto-censure de la part de Twitter à l’époque, qui se camouflait derrière l’illégalité entourant l’obtention des informations, ce qui était une mesure purement conservatoire en pleine campagne électorale contre le camp Trump.
Fort curieusement depuis, la politique de modération du réseau social, qui a dans l’intervalle était contraint de s’expliquer devant le Sénat à ce sujet, a radicalement changé, démontrant que l’histoire n’avait pas été si anodine que ça philosophiquement parlant pour Twitter qui a depuis lors modifié quelques règles à ce sujet.
En tout état de cause, si d’aucun pensait le dossier enterré, c’est loin d’être le cas puisqu’Elon Musk vient de décider de le remettre au goût du jour, avec à la clé des allégations d’allégeance du réseau social au Gouvernement en place avec force capture d’écrans, témoignant d’échanges mails entre la direction de Twitter, des partisans de Joe Biden, mais également des responsables politiques extérieurs, attestant d’une certaine connivence.
En second lieu, c’est la protection des données dérobées frauduleusement qui est au coeur du débat, contraignant Twitter à déployer une armada juridique comme politique hors normes pour trancher du bienfondé ou pas de la modération voire d’une censure au regard de l’origine des données.
Plus que les données, la manière de les obtenir en cause.
Pour certains, la prudence était de mise surtout au regard des suspicions entourant l’éventuelle intervention du Gouvernement dans cette affaire, ce qui paraissait assez crédible au regard du contexte politique de cette campagne dans laquelle l’intervention russe était même envisagée.
Pour l’heure, aucune preuve n’est rapportée s’agissant de cette pseudo-intervention, seuls transpirent les noms de certains employés de Twitter qui à l’époque auraient été à l’origine du processus décisionnel de la modération en amont, d’autant que toute publication serait susceptible d’exposer l’auteur de tel ou tel mail en dévoilant notamment ses coordonnées de contact, si l’on se positionne du côté d’une transparence à 100% (il se murmure que l’adresse même de Dorsey serait dans la boucle, ce qui incite à un maximum de prudence).
Nombreux sont les républicains qui se sont réjouis de cette publication, qui permet d’appréhender l’histoire dans son intégralité mais surtout de légitimer le sort qu’Elon Musk souhaite réserver au réseau social, au soutien d’une transparence totale du système.
Sauf qu’à jouer cette transparence totale, c’est aussi l’exposition des différents protagonistes qui risque d’être en cause, avec à la clé, bien plus de conséquences que celles que le désormais propriétaire du réseau social ne pourrait à terme, maîtriser.
Reste à savoir qui sera le prochain sur le liste …