Moins de deux ans après son départ de son poste de directeur général de Disney, Bob Iger revient à la tête de la firme à la demande du Conseil d’Administration qui souhaite retrouver du lustre économiquement parlant, ce que ce dernier a accepté … à 71 ans.
Ce retour est provisoire et vise surtout à trouver un vrai remplaçant, après une gouvernance critiquée de Bob Chapek, afin de renouer avec une « croissance renouvelée » selon les termes mêmes de Disney dans son communiqué.
« Le conseil a estimé qu’au moment où Disney s’engage dans une période de plus en plus complexe de transformation du secteur, Bob Iger est particulièrement bien placé pour diriger la société à travers cette période charnière », a précisé la présidente du conseil d’administration, Susan Arnold.
Bob Iger a marqué Disney de son empreinte entre 2005 et 2020, tout en conservant en 2021, son poste de président exécutif du Conseil d’Administration, alors remplacé par Bob Chapek qui s’était vu confier les rênes du développement de la partie streaming de la firme après la gestion de la pandémie en 2020, au sein d’un marché particulièrement saturé par les offres et qui peine à se développer malgré des objectifs ambitieux.
Pourtant ce n’est pas faute d’avoir fait preuve d’innovation, avec la mise en place de l’abonnement payant, dont le succès est mitigé, quelques semaines après son lancement et un joli parc abonnés de 164 millions de comptes payants à la fin du mois de septembre 2022, malgré des pertes opérationnelles sèches d’1,5 milliard USD, faisant ainsi perdre 13% de la valeur de son action après l’annonce des derniers résultats au début du mois de novembre soit 40% de moins par rapport au début de l’année 2022.
Sous la direction de Bob Iger, Disney avait acquis ses lettres de noblesse dans le divertissement, entre les acquisitions du studio d’animation Pixar en 2006 (« Le Monde de Nemo », « Toy Story »), de Marvel en 2009 (« X-Men », « Spider-Man » et toute la série des « Avengers »), de Lucasfilm en 2012 (« Star Wars », « Indiana Jones ») comme d’une grande partie des actifs de l’ex-groupe 21st Century Fox en 2019, ce qui avait quintuplé sa capitalisation boursière.
« Je suis très optimiste quant à l’avenir de cette grande entreprise et ravi que le conseil d’administration me demande de revenir en tant que directeur général », a commenté Bob Iger dans le communiqué.