Le Commissaire Européen est allé à la rencontre de celui qui n’a de cesse, depuis sa proposition d’acquisition coup de poing de Twitter, de réaffirmer son intention de redorer le blason de la liberté d’expression, un peu envers et contre tous, mais surtout pas forcément dans le sens de l’ensemble des décisions prises par les différents organismes de régulation de la parole sur internet.
Et force est de constater que malgré ses prises de position, un poil extrêmes mais qui ont le mérite d’être très claires, Elon Musk n’aurait pas été insensible au discours tenu par Thierry Breton qui s’est déplacé jusqu’à la Gigafactory Tesla d’Austin pour évoquer son point de vue et notamment celui relatif à la place de la modération sur le réseau social (tout comme certainement le risque encouru d’une amende de près de 6% du chiffre d’affaires mondial de la société en cas de non respect des dispositions prises à l’échelle européenne).
De la régulation au Digital Services Act, autant de points particulièrement sensibles, qui ont été abordés entre les deux hommes, ce que l’on peut constater sur la vidéo qui a été publiée en tout début de semaine, sur le compte Twitter de Thierry Breton, et sur laquelle le CEO de Tesla et initiateur du projet Space X, garantit un plein respect du futur règlement européen, contrairement aux propos tenus récemment.
Un repli favorablement accueilli par le Commissaire Européen, soulagé de voir le projet de régulation qu’il a porté, soutenu par celui qui entendait appliquer sur Twitter un principe ultra libéral, coûte que coûte et au prix sûrement d’un défaut de maîtrise des commentaires comme de la diffusion de certaines idées, sans modération en amont.
La vidéo en elle-même est sidérante si l’on s’en réfère aux prises de position d’Elon Musk, qui, devant un Thierry Breton très satisfait, admet comprendre « très bien l’intérêt du Digital Services Act et ses enjeux pour les réseaux sociaux » et exprime le souhait de collaborer à cette régulation, afin de « rendre Twitter meilleur ».