En 2015, le marché était encore frileux, et l’introduction en Bourse de la plateforme de streaming musical avait vite abandonné l’idée de faire son entrée.
Cette année, le son de cloche devrait être différent avec l’intervention d’I2PO, codétenu par Artemis, la holding de la famille de François Pinault, Matthieu Pigasse (actionnaire à titre individuel du Monde avec Xavier Niel) et Iris Knobloch, auparavant à la direction de WarnerMedia, qui ont tous conclu avec Deezer « un accord définitif de rapprochement » en vue de sa cotation en Bourse, d’ici la fin du mois de juillet prochain, date à laquelle Deezer sera valorisée à plus d’1 milliard d’euros.
Pour rappel, I2PO est une SPAC créée pour lever des fonds et entrer sur une place boursière, avec à la clé l’intention d’acquérir une entreprise non cotée dans un secteur défini à l’avance.
De son côté, Deezer possède un parc abonnés de près de 10 millions de comptes à la fin de l’année 2021 pour 90 millions de titres dans son catalogue, ce qui lui permet de tenir la dragée haute à Spotify ou Apple Music malgré un endettement lourd.
L‘objectif de cette opération est avant toutes choses, de bénéficier d’une opportunité d’occuper un marché en pleine expansion notamment sur la base d’une croissance de 28% entre 2016 et 2020 malgré un ralentissement sur les deux derniers exercices mais dans un secteur qui ne demande qu’à se développer, avec une vaste promesse d’accélération de croissance
Un objectif unique : la croissance.
« Le rapprochement avec I2PO permettra d’accélérer la croissance de Deezer, dont l’ambition est de réaliser un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros d’ici 2025 » et « d’atteindre la rentabilité opérationnelle » précise le communiqué de presse diffusé à cet effet.
« La société issue de cette fusion disposera des fonds d’I2PO, notamment ceux détenus sur son compte séquestre ouvert lors de son introduction en Bourse, soit 275 millions d’euros », indique I2PO, qui bénéficiera dans le même temps des fonds levés dans le cadre d’une augmentation de capital réservée à certains investisseurs, d’un montant compris entre135 millions et 150 millions d’euros.