L’ensemble des opérateurs ont fait l’objet d’une consultation menée par l’ARCEP dans la perspective d’une éventuelle augmentation du tarif pratiqué pour l’utilisation du réseau cuivre auprès de l’opérateur historique. Et par voie de conséquence des abonnements liés.
Et d’une manière unanime, c’est une intention contraire qui a été manifestée, notamment par Free, qui estime qu’il ne s’agit en aucun cas d’un argument pertinent pour inciter les usagers à passer à la Fibre ; le nombre d’abonnés bénéficiant encore de l’ancienne technologie, étant de l’ordre de 20 millions actuellement.
Or, le réseau cuivré doit définitivement tomber en désuétude avant l’année 2030, au profit de la Fibre, qui de son côté contraint les opérateurs à tenir un planning de déploiement strict d’ici l’année 2025 avec des conditions extrêmement critiquables selon ces derniers, souvent liées au manque d’entretien.
De son côté, l’ARCEP indique que l’augmentation des concessions liées à l’utilisation du réseau cuivré, permettrait non seulement son entretien, jugé comme trop coûteux par Orange, mais doperait également cette transition vers le FTTH.
L’entretien trop coûteux sur la sellette.
Le montant de cette augmentation serait de l’ordre de 3€, en surplus du coût initial de la location de ligne fixé à 9,65 € par mois, les revenus engrangés par Orange dans le cadre des opérations de dégroupe menées il y a plusieurs années maintenant, ayant sensiblement baissé, passant sous la barre du milliard d’€ dans le courant de l’année 2020, avec une perte de près de 20% par an depuis lors.
Côté des opérateurs, dont Free, le coût supplémentaire qui serait supporté est contesté, mais il soulèvent dans le même temps que le plan de fermeture du réseau Orange est imprécis et ses contours mal définis, si l’on s’en réfère au nombre d’étapes qui doivent être accomplies pour respecter les objectifs fixés.
Car à compter de 2025 plus aucun abonnement ne pourra être souscrit dans les communes disposant de la Fibre et permettant son raccordement au réseau, ce qui entre dans la logique des choses.
Ce qui ne signifie pas pour autant que l’intégralité des foyers seront raccordés, notamment du côté des entreprises, qui ne seraient pas toutes forcément éligibles d’ici là.
En d’autres termes, solliciter les opérateurs de mettre une nouvelle fois la main à la poche est mal perçu au regard du contexte, qui ne les enjoint pas à supporter des coûts supplémentaires.