Plusieurs boutiques SFR étaient fermées, ce samedi 1er avril, suite à un appel à la grève commun des syndicats.
À l’appel des organisations CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC et CFTC, de nombreuses boutiques du réseau SFR Distribution étaient fermées samedi, à Paris et en région. Les grévistes dénoncent des salaires à la baisse et des conditions de travail dégradées : depuis les suppressions d’emploi imposées par la direction fin 2016, SFR Distribution doit composer avec 715 salariés en moins. Résultat : les vendeurs restants ne sont plus assez nombreux pour recevoir les clients dans de bonnes conditions…
« Le service se dégrade. Du coup, on perd des clients »
Un rassemblement était organisé devant la boutique de la place de la République. Là-bas, Franceinfo a pu interviewer Karim, l’un des grévistes : « On ouvre et on ferme la boutique avec deux vendeurs. C’est le matin et après leur journée de travail que les gens débarquent. On se retrouve avec dix, quinze clients dans la boutique ». Et d’ajouter : « Les clients qui viennent sont mécontents, disent que le service se dégrade. Du coup, on perd des clients ». Selon lui, il n’est pas rare que les clients insultent les vendeurs. Les cas d’insécurité se multiplient, avec des agressions de vendeurs et jusqu’à trois braquages de magasins par mois, en moyenne, depuis janvier.
Cette grogne s’inscrit dans le cadre d’une baisse des salaires. Si la part fixe n’a pas bougé, la direction rogne sur la distribution des primes. Manuel Da Silva, élu CGT, explique que « beaucoup de responsables de magasin et de vendeurs ont perdu entre 100, 300 ou 600 euros par mois, sur la part variable de leur salaire ».
Depuis l’arrivée d’une nouvelle direction, suite au rachat de SFR par Altice (Numericable), le dialogue social est au plus bas au sein du nouveau groupe. Dès 2015, les salariés dénonçaient un climat « invivable » dans l’entreprise. Et l’arrivée d’un plan de départs volontaires massif, portant sur 5000 postes au total, n’a pas arrangé les choses…
Source : Franceinfo