En mars, CNews et BFMTV ont atteint la tête des chaînes d’information avec une part d’audience de 2,7 %, selon les données de Médiamétrie. BFMTV, légèrement en avance, a bénéficié d’une journée d’audience particulièrement forte le dimanche 31 mars … suite à la découverte du corps du petit Émile dans le Sud-Est.
Ces résultats ont bien évidemment été accueillis favorablement par les deux chaînes, chacune mettant en avant son succès de manière différente. CNews, appartenant au groupe Canal+ dirigé par Vincent Bolloré, se « félicite » d’être à égalité avec BFMTV, soulignant que c’est la deuxième fois dans son histoire qu’elle atteint ce niveau d’audience, après décembre 2023.
CNews a connu une programmation spéciale durant la Semaine Sainte, diffusant notamment des messes sur ses antennes, conformément à la ligne éditoriale de Vincent Bolloré. En revanche, BFMTV a maintenu sa position en tête des audiences en mettant en avant des faits divers, comme en témoigne sa forte audience le dimanche de la découverte des ossements de l’enfant.
De son côté, BFMTV met en avant sa part d’audience de 2,7 % en mars et revendique son leadership en termes d’audience cumulée, avec 12 millions de téléspectateurs quotidiens. LCI, de son côté, occupe la troisième place du podium avec une part d’audience de 1,9 %.
CNews a connu une programmation spéciale durant la Semaine Sainte, diffusant notamment des messes sur ses antennes, conformément à la ligne éditoriale de Vincent Bolloré. En revanche, BFMTV a maintenu sa position en tête des audiences en mettant en avant des faits divers, comme en témoigne sa forte audience le dimanche de la découverte des ossements de l’enfant.
Est-ce vraiment une satisfaction ?
BFMTV, affiliée à Altice Media, est en passe d’être rachetée par l’armateur CMA CGM dirigé par Rodolphe Saadé, suite à l’annonce de l’acquisition prochaine à Patrick Drahi. Cette transaction intervient dans un contexte où le groupe de Drahi fait face à des difficultés financières, notamment une dette importante et des accusations de corruption.
Les médias ont un intérêt financier à attirer un maximum de téléspectateurs, auditeurs ou lecteurs. Le sensationnalisme, en mettant en avant des sujets chocs, des scandales ou des drames, génère souvent plus d’audience que des informations plus neutres ou factuelles. Plus l’audience est importante, plus les revenus publicitaires sont élevés, ce qui incite les médias à privilégier le sensationnalisme.
Avec la prolifération des médias et des plateformes d’information, la concurrence pour attirer l’attention du public est devenue féroce. Dans ce contexte, la tendance est de privilégier les sujets sensationnels qui captent rapidement l’attention et suscitent des réactions émotionnelles chez les spectateurs ou les lecteurs.
De plus, les réseaux sociaux ont amplifié le phénomène du sensationnalisme en permettant la diffusion rapide et virale d’informations sensationnelles. Les médias sont incités à produire du contenu sensationnel pour susciter l’engagement sur les réseaux sociaux, ce qui peut générer une plus grande visibilité et une meilleure audience. On comprend vite l’intérêt.
Enfin, la perte de confiance du public dans les médias traditionnels a conduit certains supports à adopter des pratiques sensationnalistes pour regagner de l’audience et de l’influence. Les médias qui mettent en avant des sujets sensationnels sont souvent perçus comme plus attractifs et divertissants, ce qui peut renforcer leur crédibilité aux yeux du public.
Audimat et rentabilité, ont pris le dessus sur la dignité.
3 commentaires
C’est sur, dans un pays qui a deux mille ans de culture chrétienne, retransmettre les messes de Pâques, c’est mettre en avant des sujets chocs, des scandales ou des drames, qui génèrent plus d’audience, le summum du sensationnalisme !
En l’espèce ce n’était pas le sujet, je ne comprends pas le commentaire, alors que ce qui a dopé l’audimat c’est la course au scoop après la découvert du corps d’un enfant dont la disparition a alimenté non seulement l’actualité judiciaire pendant 9 mois, mais aussi généré un parallèle avec un ratage judiciaire dont on a rien tiré en termes d’expérience il y a près de 40 ans avec la disparition du petit Grégory Villemin.
« En l’espèce ce n’était pas le sujet, je ne comprends pas le commentaire »
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