C’est le point d’orgue d’une situation qui a émaillé toute l’actualité du foot cette année, avec la déroute de Mediapro et sa chaîne Telefoot, en cessation de paiement auprès de la Ligue de Football Professionnel quasiment dès le départ, faisant plonger l’ensemble de ses acteurs dans une situation ubuesque mais surtout financièrement intenable.
Canal+ s’était, pour rappel, porté acquéreur de ces droits de diffusion tout en revendiquant dans le même temps, une refonte complète de leur calcul comme de leur perception, avec pour argument le caractère disproportionné des montants réclamés, 330 millions d’euros, pour une « sous-location » auprès de beIN Sport.
L’Autorité de la concurrence vient cependant de rejeter cette demande, dans laquelle Canal+ était pourtant soutenu par certains opérateurs et diffuseurs, mais il semblerait que les éléments soulevés par la Ligue, en défaveur de cette réduction des droits, aient été plus porteurs en raison d’un manque « d’arguments suffisamment probants », justifiant sa décision par le fait que la LFP n’ait pas remis sur le marché le lot 3 concédé à beIN Sports, ce qui était une décision nécessaire et proportionnée, « garantissant une exécution stricte du contrat conclu entre les différents intervenants ».
En d’autres termes, la LFP a simplement garanti les intérêts des clubs, lourdement impactés par les défaillances de Mediapro dans le règlement des sommes mises à sa charge contractuellement et ne saurait être tenue pour responsable de la situation cauchemardesque qui en a découlé, et ne saurait s’analyser comme une discrimination au détriment de Canal+.
La décision vient confirmer celle prise en au mois de mars qui avait d’ores et déjà mis à mal les revendications de la chaîne cryptée concernant la réduction des droits à payer à la LFP.