Mini-révolution chez Canal+ : le bouquet de télévision payant enverra désormais à ses abonnés (hors satellite) un boîtier Apple TV, au lieu d’un décodeur fait maison.
Exit, le vieux décodeur produit par Canal depuis les premières heures de la chaîne à péage. Après plusieurs tentatives de modernisation du « Cube », Canal+ s’avoue vaincu : désormais, ses nouveaux abonnés en OTT se verront proposer une Apple TV de dernière génération, selon les mêmes conditions que l’antique décodeur (en location, pour 6 € par mois). La réception des flux vidéo se fera par Internet, nativement, via l’intégration de l’offre TV de Canal+ au sein d’Apple TV.
En revanche, pour des raisons techniques, les abonnés satellite devront continuer à passer par un décodeur dédié. Canal+ a mis au point son dernier modèle, le « décodeur Canal » (G9), compatible 4K, dont l’expérience est plus proche des anciens boîtiers. Une offre à deux vitesses commence à se dessiner chez Canal : d’un côté, l’OTT, moins chère et destinée aux jeunes urbains ; de l’autre, le satellite, réservé aux personnes moins à l’aise avec la technologie ou aux zones isolées.
La solution Apple TV commence à séduire les opérateurs
Apple TV présente plusieurs atouts : Canal+ met en avant la fluidité et la simplicité d’utilisation de la solution d’Apple. Via myCANAL, c’est également tout l’accès au replay et au start-over qui est facilité. Pour les utilisateurs, cela permet en outre de bénéficier d’une solution nomade à emporter partout, et de tout l’écosystème Apple via les apps. Tant et si bien que Canal+ y voit une solution privilégiée afin de cibler une clientèle plus jeune.
Si elle ne semble pas mobiliser les foules en boutiques, la dernière mouture de l’Apple TV semble séduire les opérateurs. Il y a quelques mois, c’est Salt (l’opérateur de Xavier Niel en Suisse) qui annonçait que sa nouvelle offre fibre à 10 Gbps serait proposée avec un boîtier Apple TV pour toute la partie télévision et multimédia. Apple peut se frotter les mains : en plus d’installer Apple TV dans les foyers, ces partenariats lui assurent des revenus réguliers conséquents… et de quoi lutter avec son principal concurrent, Android TV, déjà installé dans certains boîtiers comme la Bbox Miami ou la Freebox Mini 4K en France.