Les quelques jours en clair, offerts par Canal+ au début du confinement finiront-ils par lui coûter cher ?
C’est ce que souhaiterait en tous les cas France Télévisions, qui après TF1 et M6, monte au créneau et sollicite réparation d’un préjudice financier soit disant causé par la chaîne cryptée.
Le groupe de télévision public s’est en effet rapproché ces jours derniers, de Maxime Saada, Président du Groupe Canal+, par une lettre aux termes de laquelle il sollicite réparation de son entier préjudice.
Une perte de valeur pour les programmes diffusés selon France Télévisions.
Selon ses termes, retranscrits par Satellifax, les films diffusés lors de son opération en clair pendant le confinement, auraient « perdu de leur valeur » car inédits à la diffusion préalablement à celle proposée par Canal +, engendrant une concurrence déloyale en termes d’audience, pour les autres chaines.
« Vous avez pris la liberté de diffuser des œuvres pour lesquelles vous ne disposiez pas des droits en clair, sans que la force majeure actuellement en vigueur puisse constituer pour autant une cause exonératoire de ce comportement », s’est ainsi épanché Takis Candilis le directeur général délégué aux antennes et aux programmes de France Télévisions, pointant du doigt une manœuvre commerciale visant à recruter de nouveaux abonnés au détriment de la concurrence.
Au cœur du débat sûrement, entre autres choses, la diffusion du multi-primé Parasite, du sud-coréen Bong Joon-ho.
Un déséquilibre qui serait insupportable et dont France Télévisions, avec TF1 et M6, solliciteraient réparation, malgré la prise de position du CSA en faveur de Canal+ qui subordonnait cependant la mise en place de l’opération à un court terme fixé au 31 mars suivant.