Sur fond de tensions géopolitiques, BeIN Sports se dit en possession de preuves « irréfutables » démontrant le rôle de l’opérateur saoudien Arabsat dans son piratage.
À la veille de l’ouverture de la Coupe du Monde de football, une mystérieuse offre du nom de beoutQ faisait son apparition en Arabie saoudite. Officiellement originaire d’Amérique du Sud.
Pour un coût modeste, celle-ci permettait d’accéder… à une version piratée de BeIN Sports. Furieuse, la direction de la chaîne qatarie a diligenté une enquête, soupçonnant le régime saoudien d’être lui-même derrière cette affaire de piratage économique.
Des « preuves irréfutables » de l’implication d’Arabsat
Ses soupçons semblent se confirmer. Aujourd’hui, à l’issue d’une longue enquête, la chaîne prétend être en possession de « preuves irréfutables » à l’encontre d’Arabsat, un opérateur satellite basé à Riyad — et dont le principal actionnaire n’est autre que le royaume saoudien.
Le Qatar et l’Arabie saoudite connaissent une période de tensions diplomatiques majeures, sur fond de blocus économique et d’accusations de collusions avec le terrorisme. La tournure politique du conflit est donc indéniable, alors que BeIN Sports est elle-même principalement détenue par l’émirat du Qatar.
via Le Figaro