L’ARCOM vient de publier un document aux termes duquel l’organisme recommande aux diffuseurs, qu’il s’agisse des chaînes, des plateformes, entre autres … de mieux informer les usagers de leurs programmes de l’impact environnemental de leurs services, conformément au texte publié en 2021.
Cette recommandation est effectuée avec le concours de l’ARCEP ainsi que de l’AGENCE de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie.
En d’autres termes, c’est la qualité qui est choisie par les usagers qui est au coeur des préoccupations de l’ARCOM depuis un moment, et l’objectif est d’inciter, au moyen d’un alinéa inclus dans les conditions générales d’utilisation de leurs services, le public à visionner les vidéos proposées au sein de leurs catalogues, dans une qualité moins bonne mais surtout plus respectueuse de l’environnement.
Non seulement les plateformes devraient être contraintes à terme à faire mention de cette option, mais, également invitées à rendre des comptes quant aux actions menées pour réduire leur impact environnemental telles que :
- la mise en place de codecs plus vertueux ;
- la transparence au sujet de leur recours à des serveurs de cache, à des infrastructures durables,
- la diffusion de programmes dédiés à la protection de l’environnement ;
- la conception d’un outil efficient dans le cadre d’un plan de sobriété énergétique etc …
Du côté des utilisateurs, des actions sont elles aussi attendues grâce à une diffusion plus complète de l’information, telles que :
- l’extinction des équipements électriques quand ils ne sont pas utilisés ;
- choisir un réseau fixe au lieu d’un réseau sans fil ;
- opter pour une qualité d’image de moins bonne qualité ..
Du bandeau d’information à la création d’une fonctionnalité « sobriété énergétique » qui proposera une qualité d’image réduite, toutes les options sont possibles pour attirer l’attention de l’usager sur la nécessité de changer de comportement par rapport à la consommation des produits de plateformes, qui doivent de leur côté ses concerter de manière à proposer des idées communes.
Une mesure de bonne conscience …
Si cette mesure peut paraître bien intentionnée sur le papier, elle est terriblement illusoire, puisque la majeure partie de la pollution liée à l’usage du numérique provient de la fabrication des terminaux.
Par ailleurs, la réduction de la résolution et de la qualité des images est déjà appliquée par les diffuseurs qui utilisent des codecs spécifiquement élaborés pour cela depuis quelque temps de manière à avoir une utilisation beaucoup plus fluide de leurs services et un flux plus conséquent, notamment à partir d’un serveur unique comme cela est le cas pour Netflix.
En d’autres termes, l’ARCOM aura beau jouer les moralisateurs sur ce volet de l’impact environnemental du numérique, cela ne devrait engendrer aucun changement majeur à terme si l’organe de régulation ne parvient à faire entendre raison aux élus locaux qui souvent s’y opposent ou aux diffuseurs, de localiser la majeure partie de leurs centres de données en France où l’électricité est la moins carbonée à l’échelle européenne.