Le numérique responsable et la consommation d’énergie, sont, on l’aura bien compris, les axes de développement de la stratégie de l’ARCEP comme de l’ensemble des acteurs du numérique, pour les mois à venir.
Côté ARCEP, c’est dans le cadre de préconisations simples que stratégie vient s’inscrire, avec la publication hier d’un ensemble de conseils et de mesures simples destinés aux usagers pour leur permettre de réduire leur empreinte carbone en adoptant une véritable pédagogie autour des enjeux du numérique sous tous ses aspects, des plus primitifs aux plus élaborés.
A cette fin, un certain nombre de documents vont être conçus par le Gendarme des Télécoms, sur la base d’un recueil de données pluridisciplinaire, et permettre la mise en place de gestes simples à adopter par l’ensemble des acteurs de la filière mais surtout par les usagers lambdas.
Et c’est là que la pédagogie est particulièrement importante, car si les entreprises ont d’ores et déjà été sensibilisées à ces notions, ce n’est pas véritablement le cas encore des particuliers, peu au fait de l’impact de ces gestes du quotidien qui laissent des traces indélébiles sur notre environnement :
- l’adoption du réseau wi-fi en lieu et place d’une connexion au réseau 4G ou 5G pour accéder à internet si l’infrastructure est adaptée, afin de réduire la consommation électrique ;
- la mise à jour des applications et des appareils électroniques via un réseau wi-fi;
- la sauvegarde des données personnelles sur un cloud à distance en lieu et place d’une infrastructure physique ;
- le téléchargement des programmes SVoD au lieu d’utiliser le streaming … tout ceci afin de limiter radicalement la consommation électrique des appareils électroniques personnels.
Au delà de ces gestes simples qui tiennent du comportement de l’usager vis à vis du numérique, d’autres sont à adopter de manière à limiter la consommation énergétique des appareils dont nous disposons au quotidien.
A ce titre, un ensemble de paramètres paraissent méconnus de la part des utilisateurs, comme :
- l’impact des multiprises ou bien encore du mode veille sur la consommation électrique ;
- les conséquences d’un chargement excessif et compulsif des batteries électriques ;
- la luminosité des écrans ;
- l’achat de produits neufs en lieu et place de produits reconditionnés ou de seconde main, ou bien encore le renouvellement des appareils encore en état de fonctionnement correct ;
- une réflexion aboutie sur les habitudes d’achat et la surconsommation globale de produits électriques ou numériques….
En d’autres termes, c’est une véritable réflexion philosophique sur les modes de consommation comme d’utilisation qui promet d’être menée par l’ARCEP tout au long de cette année ; avec pour objectif principal un changement des mentalités de chacun, en accord avec une démarche éco-citoyenne globale
Enfin, les services numériques sont eux aussi pointés du doigt avec notamment la résolution des programmes vidéos, leur qualité ou bien encore leur mode de visionnage.
Idem pour la musique, la profusion d’installations dont les mises à jour sont automatiques.
Le chantier est vaste, mais il mérite d’être engagé.
Pour rappel, Free avait lancé ses premiers engagements pour le climat il y a maintenant.. deux ans …
Il était temps pour l’ARCEP de s’y mettre.