Les télécommunications connaissent depuis le COVID, une période charnière, partagés entre compétitivité et défis technologiques, auxquels un certain nombre d’acteurs dépendants de l’ARCEP ont été confrontés et le sont d’ailleurs toujours.
Des plans de déploiement ambitieux ou bien des difficultés liées à la sous traitance, en passant par les enjeux du New Deal Mobile ou tout simplement du souhait de voir rayonner la start up nation chère au Gouvernement, autant de sujets qui sont au coeur des préoccupations de la présidente, Laure de la Raudière.
En première ligne, dans le domaine des télécommunications, son souhait s’ancre véritablement vers une stabilisation des marchés grâce au concours des opérateurs qui, ont su conclure investissements et compétitivité à l’échelle européenne, permettant ainsi de gagner des points sur le classement de la connectivité, alors que la présidente de l’organe de régulation a tenu en premier lieu à saluer les performances de ces derniers dans le domaine de la fibre avec une proportion de 64% des abonnements internet haut débit et très haut débit, chiffre doublé par un nombre de locaux rendus raccordables à la fibre de 84%.
De l’ambition encore et toujours.
Si la performance d’Orange a été mise en avant, c’est un concours de l’ensemble de la filière qu’à souhaité Laure de la Raudière, avec pas mal de challenges ambitieux à la clef et notamment en raison de la fermeture commerciale et technique dans les jours qui viennent, de 210.000 locaux répartis dans 162 communes partout en France, raccordés par le cuivre.
Dans cette perspective, le déploiement de la Fibre demeure l’enjeu majeur et l’ARCEP a entendu réitéré sa position de contrôle des conditions réglementaires comme des engagements pris par les opérateurs, ainsi qu’au respect des conditions de fermeture du réseau cuivre prévues dans les décisions adoptées en décembre dernier.
En cas de défaillance, des sanctions tomberont.
A ce sujet, le discours de Laure de la Raudière s’est articulé comme suit :
« Le changement d’époque dans les télécoms, c’est aussi la prise de conscience des enjeux de la qualité des réseau fibre.
Pour que la fermeture du réseau cuivre soit une réussite, il faut aussi que les réseaux fibre répondent à leur promesse en termes de progrès technologique. Pour cela, il faut que les difficultés de qualité de service rencontrées encore aujourd’hui soient résolues. Après une prise de conscience un peu difficile pour certains, tous les opérateurs sont désormais engagés à mettre en œuvre le plan d’actions présenté en septembre 2022 au ministre et à moi-même. Je vois une amélioration dans la prise en compte de ce plan par tous les opérateurs, je vous en remercie, les efforts doivent se poursuivre et j’attends désormais des résultats sur tous les réseaux en 2024. Je souhaite aussi que les doutes que l’Arcep peut avoir sur la qualité de la maintenance sur certains réseaux ne se confirment pas à l’avenir, et vous le savez, j’y serai particulièrement attentive.
Je serai aussi tentée de parler aussi de changement d’époque pour la couverture mobile.
D’abord en outre-mer, avec des nombreuses attributions de fréquences réalisées en 2023, en cours ou à venir en 2024, avec des obligations de couvertures des axes routiers ou de zones précises décidées après consultation des collectivités locales d’outre-mer.
Et ensuite, en métropole, avec la mise en service du 2500ème site du dispositif de couverture ciblée du New Deal mobile à l’été, marquant ainsi peu ou prou la moitié des déploiements de cet obligation, la plus connue du New Deal et qui permet l’implication des collectivités dans le choix des zones à couvrir. Je sais que de nombreuses associations d’élus suivent de près l’avancement du New Deal. J’ai donc plaisir à vous annoncer que nous publierons d’ici quelques jours un bilan intermédiaire du New Deal mobile.
Par ailleurs, la 5G poursuit son déploiement à bon rythme, et le nombre d’attributions de fréquences pour des expérimentations de réseaux privés dans la bande 3,8 GHz continue de croitre. En 2024, une réflexion sera initiée sur les prochaines attributions de fréquences en métropole ».
De belles perspectives formulées au début d’une année charnière pour tous.
