Il semblerait que le vent tourne du côté d’Apple et Google, notamment au sujet du marché des applications, sur lequel le Sénat entend véritablement mettre de l’ordre, mais surtout un terme aux positions dominantes, avec un texte fondateur : l’Open App Markets Act, approuvé avec 21 voix contre une.
Au coeur du problème, des commissions et frais estimés abusifs, perçus via les boutiques en ligne, fixés à environ 30% sur l’ensemble des achats ou des abonnements in-app, lésant ainsi les créateurs de contenu qui n’hésitent plus à s’engager sur la voie d’une résolution judiciaire des conflits, comme c’est le cas par exemple du côté d’Epic Games, mais surtout gênant leur activité pour préserver leur monopole.
La seule solution serait donc de redonner un coup de neuf à la législation antitrust qui, comme en France, se révèle totalement inadaptée au monde du numérique malgré un volume d’utilisateurs conséquent et proposerait aux développeurs de pouvoir percevoir directement le règlement de leurs produits ou de proposer des solutions différentes pour leur rémunération.
Une position ultra dominante qui barre la route aux développeurs.
Deuxième problématique à régler et pas des moindres : la position de Google qui, en tant que moteur de recherche, a la capacité de manipuler le jeu des résultats de recherche en priorisant ses propres produits, ou en usant d’informations recueilles auprès d’autres sociétés commerciales, pour les devancer sur le marché. Et force est de constater que les résultats publiés par Apple et Google au titre de l’année passée, démontrent très clairement que cette position leur est plus que bénéficiable en termes de volume globale d’affaires.
Pour Google et Apple, la situation pose des difficultés mais surtout génère des prises de position bien connues, en termes d’argumentation comme une entrave à l’optimisation de la sécurité autour des applications par exemple, ce qui serait fragilisé si une mesure devait être prise à leur encontre et gêner le dispositif que les deux firmes ont mis en place chacune de leur côté.
Tim Cook y voit même des atteintes sévères à craindre dans un avenir assez proche, si l’amendement en devenir devait être voté définitivement sans apporter la moindre garantie à Apple comme à Google mais surtout, aux utilisateurs de leurs applications, qu’ils estiment en danger si le « Sideloading » était mis en place. Fonction qui est pourtant déjà présente sur Android comme sur Mac.
Enfin, qu’en est-il de la liberté de percevoir les subsides de systèmes que les deux firmes ont mis en place, et qui leur garantit des revenus confortables ?