L’association anti-ondes Robin des Toits a déposé jeudi un recours devant le Conseil d’État. Sa revendication : que la législation actuelle prévoie des seuils d’exposition aux ondes électromagnétiques moins élevés.
Contestant les valeurs définies par la loi de mai 2002, l’association milite pour une réduction du rayonnement maximal autorisé. De 41 à 61 V/m selon les fréquences, elle souhaite globalement ramener ce seuil à 0,6 V/m, en vertu du « principe de précaution ». À ce titre, elle a décidé d’attaquer l’État devant le Conseil d’État, dans un « recours en excès de pouvoir ».
Étienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits, met en avant le « caractère sérieux et le nombre grandissant des études scientifiques menées par des équipes de chercheurs universitaires de haut niveau, pointant les effets nocifs des champs électromagnétiques des technologies du sans-fil et démontrant l’existence d’effets biologiques potentiellement ou certainement pathologiques à des niveaux d’exposition bien en dessous de ceux du décret de 2002 ».
À cette heure, pourtant, aucun rapport ne vient établir de façon claire un lien entre ondes électromagnétiques et effet avéré sur la santé. Les analyses de Robin des Toits s’appuient essentiellement sur le très contesté rapport BioInitiative, brocardé par la plupart des communautés scientifiques (comme l’ANSES). L’OMS, de son côté, reconnaît l’existence de risques limités et recommande l’utilisation de dispositifs pour réduire l’exposition directe du cerveau, comme des oreillettes et kits mains libres. Rien, en revanche, ne justifie la demande d’une baisse de l’exposition à 0,6 V/m, un taux pourtant porté aux nues par la plupart des associations anti-ondes militantes…
via AFP