Les actionnaires Altice voient d’un mauvais œil la séparation fonctionnelle annoncée par le groupe entre Altice NV (Europe) et Altice USA.
Il espérait ramener un peu de sérénité chez les actionnaires… Patrick Drahi a, au contraire, remis le feu aux poudres. Si le titre reprenait progressivement des couleurs après plus d’un mois de dégringolade fin 2017, la tendance est de nouveau à la baisse après l’annonce du groupe.
Mardi, l’accueil initialement réservé à l’annonce de la scission était au beau fixe : +10 % sur la journée. Mais les réjouissances n’auront pas duré : mercredi, l’action perdait plus de 7 %, et ce jeudi, elle cédait plus de 8 % supplémentaires à l’heure où nous écrivons ces lignes. Elle repasse ainsi sous la barre des 9 euros, pour la première fois depuis le début d’année.
Des inquiétudes concernant la branche européenne d’Altice
En séparant Altice USA (Suddenlink, Cablevision…) d’Altice Europe (SFR, Portugal Telecom, Hot et ses actifs médias en France), la direction espérait contenter les actionnaires. Ainsi, les bons résultats d’Altice USA ne seront plus plombés par ceux des opérateurs européens du groupe, en particulier SFR. Mais elle n’est parvenue qu’à créer plus d’incertitudes : le futur d’Altice Europe semble fragile, alors que SFR ne parvient pas à renouer avec la rentabilité et que les autres actifs du groupe, comme Altice Portugal (Portugal Telecom) ne devraient pas suffire à compenser ces mauvais résultats.