Le mélodrame de l’été joué par les différents intervenants de l’affaire de corruption qui salit un tant soit peu la réputation du Groupe Altice France en ce moment, vient de diffuser un nouvel épisode, avec l’annonce d’une perte colossale de clients sur le deuxième trimestre de l’année tant sur le fixe que sur le mobile.
Non seulement le chiffre d’affaires est en baisse de 2,6% par rapport à l’an passé, avec un résultat de 2,76 milliards d’euros, mais le nombre de comptes ouverts est également en berne.
Du côté de la branche résidentielle, le recul est beaucoup plus franc sur le fixe que sur le mobile ; avec un CA de l’ordre de 646 millions d’euros ce qui représente -3,5% sur une année complète, soit 29 000 clients en moins sur les 6,508 millions découpés par l’opérateur.
La tendance est inverse côté fibre avec un gain d’abonnés de 105 000 nouvelles têtes ce qui fait monter le nombre total à 4,66 millions de comptes.
Côté mobile, la décélération est également flagrante, avec une déclive de 1,6% sur les douze derniers mois soit 945 millions de comptes ouverts au terme du deuxième trimestre de l’année en cours.
La branche équipements perd 4,5% et la branche business, 2,3% pour atteindre les 936 millions d’euros.
Côté médias, avec RMC et BFM, les revenus qui en sont issus sont passés de 94 millions à 89 millions en un an.
Saudad …
A l’heure actuelle, la seule stratégie qui se révèlerait payante pour le Groupe, serait de réduire son endettement ; le processus est actuellement en cours, selon l’annoncé qui a été faite par le Groupe dirigé par Patrick Drahi.
A coeur de cette stratégie, la vente d’une partie des actifs de l’opérateur dont des infrastructures liées aux télécommunications en France… mais également au Portugal.
Il faut dire que l’endettement du Groupe, qui a atteint un niveau asphyxiant grâce à une stratégie d’acquisitions hors normes soit 60 milliards d’euros, se révèle véritablement problématique et ne permet pas à Alice de considérer l’avenir de manière sereine d’autant que certaines échéances surviendront en 2027 et se révèleront rapidement insurmontables à défaut de solution préalable.
Dans cette perspective, Altice est prêt à se séparer de centres de données dont 92 situés sur le sol français mais également de certains fibres en France, en Allemagne mais là aussi … au Portugal, ce qui devrait être rentable.