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Alain Weill (Altice) reproche à l’ARCEP sa communication « de mauvaise foi »

Épinglé par un rapport de l’Autorité de régulation des télécoms, Alain Weill (PDG d’Altice Europe/SFR) a sorti les griffes contre le régulateur.

Lors d’une audition au Sénat, mercredi, le patron de SFR a été amené à réagir à une récente publication de l’ARCEP (Autorité de régulation des télécoms). Dans celle-ci, l’opérateur était présenté comme ayant fait l’objet du plus grand nombre de plaintes sur la plateforme « J’alerte l’ARCEP », tout en présentant des taux de satisfaction bien inférieurs à ses concurrents (fournisseur d’accès à Internet, opérateur mobile, expérience générale du service client…).

Part d’alertes remontées sur « J’alerte l’ARCEP » en un an, par opérateur.
© ARCEP

« L’ARCEP n’a pas pour mission de jouer aux associations de consommateurs »

Alain Weill a dénoncé un rapport « de très mauvaise foi », et « incomplet », fustigeant la position de l’ARCEP : « d’abord l’ARCEP n’a pas pour mission de jouer aux associations de consommateurs, mais en plus elle le fait très maladroitement », a-t-il estimé.

Devant la Commission des affaires économiques du Sénat, il a tenu à relativiser les mauvais résultats de SFR sur l’année 2018 : « l’étude ne tient pas compte des tendances de SFR qui évoluent considérablement, et l’écart de notation entre les opérateurs n’est pas si important que ça »

Et de dénoncer ouvertement les méthodes du régulateur : « je regrette que certaines des initiatives de l’ARCEP, trop nombreuses à mon goût, soient plutôt pour dénoncer le travail ou les difficultés des opérateurs sans les encourager en parallèle (…). Je voudrais que l’information soit plus rigoureuse parce qu’aujourd’hui, la réalité ne correspond pas au message qu’ils ont fait passer. C’est préjudiciable pour nous, et c’est préjudiciable pour nos recrutements ».

Alain Weill n’est pas le premier à regretter le ton franc et direct du gendarme des télécoms : au mois d’octobre, Stéphane Richard (Orange) se plaignait déjà d’avoir fait l’objet d’une communication « objectivement erronée » et dépassant « les strictes dispositions légales » de la part de l’ARCEP.

via AFP

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