Si les enchères relatives aux acquisitions des bandes de fréquences par les opérateurs ont été poussives, c’est aussi en raison des prises de décisions gouvernementales, qui n’ont pas aidé l’implantation de cette toute nouvelle technologie sur le territoire.
Et c’est pourtant ce même Gouvernement, qui s’étonne aujourd’hui, un peu plus d’un an après sa commercialisation par les opérateurs, dans un rapport édité par lui-même, du peu d’enthousiasme démontré par le milieu industriel en général, pour cette 5G, qui était censée s’adresser à eux en premier lieu.
Et pour cause, ces mêmes industriels hésitent encore avant de se lancer dans une grande rénovation de leurs chaînes de production.
Le motif de ce retard ? l’absence de fréquences spécialement affectées à ce secteur économique mais aussi un manque de connaissances de la part des dirigeants sur les bénéfices d’une évolution à proche délai comme des enjeux que cela représente en termes de compétitivité.
Des propositions mais seront-elles seulement suivies ?
Un certain nombre de propositions ont été émises dans le cadre du rapport rédigé par le Gouvernement, qui dresse une liste d’entreprises qui seraient favorables à la mise en place de plateformes dédiées à des tests effectués sur ces fréquences, oubliées par les instances les attribuant, et leur utilisation dans l’industrie.
En d’autres termes, il appartient désormais aux différents acteurs de ces filières qui ne se sont pas engagés sur la voie d’une évolution technologique, de prendre connaissance de manière sérieuse des conséquences de ce retard, au moyen de supports pédagogiques dédiés, mais également en mettant à leur disposition des formations personnalisées.
Reste la douloureuse question du financement : car il est bien beau de pointer du doigt des entreprises impactées par deux ans de crise sanitaire, mais une profonde rénovation implique nécessairement le déploiement de moyens financiers d’importance.
Et si les entreprises n’ont pas su ou pu dégager des ressources pour ce faire, il appartiendra sans doute au Gouvernement, de soutenir ces projets en mettant la main à la poche.