42 c’est, pour rappel, c’est l’école fondée notamment par Xavier Niel au fonctionnement particulièrement atypique notamment quant à ses modalités de financement.
Car si la formation ne coûte strictement rien à ses étudiants, souvent recrutés dans le cadre d’un projet de réorientation ou de réinsertion, elle représente ne serait-ce lors de son installation, une impulsion financière qu’il y a lieu de donner.
Mais par qui ?
Les Collectivités et le secteur privé main dans la main sur le sujet épineux du financement.
C’est la question qui se pose actuellement à Perpignan, mais également au Havre où la question a été mise sur la table du Conseil Communautaire le 31 mars dernier.
Car en effet, ce sont pas moins de 950 000€ de frais de fonctionnement qui devront être exposés par année, ce qui a rendu nécessaire une mise aux voies, en actant les modalités.
Car outre ce budget annuel, s’ajoutent 650 000 euros indispensables à l’aménagement des locaux accueillis dans la Cité Numérique.
C’est donc dans cette optique que, « la Communauté urbaine a souhaité mobiliser le soutien des acteurs économiques du territoire via les fonds de mécénat et la mobilisation du solde de la taxe d’apprentissage. » aboutissant ainsi à un mode de financement hybride, entre fonds publics (la Région et le Département y participant peut être) et privés dans le but de fonctionner sur la base d’un financement public / privé réparti par moitié, d’ici l’an prochain.
Cet équilibre, s’il paraît simpliste à trouver sur le papier, n’est pas si évident et dépend véritablement de la volonté des différents acteurs locaux.
Pour exemple à Angoulême, la participation privée est d’environ 24% cette année soit 205 000 sur les 851 372 de budget global, ce qui est peu mais l’école représente une véritable opportunité au niveau de la relance de l’emploi et du dynamisme économique en raison de son 100% de réussite au niveau de l’insertion professionnelle, ce qui a été le cas notamment à Lyon dont l’antenne ouverte en 2019 permet d’évaluer le succès de ce modèle.
Pour conclure, certes l’installation de 42 nécessite un investissement conséquent pour les collectivités, qui mènent actuellement une véritable bataille en faveur de la relance de l’emploi, ce qui est source de polémiques comme de discussions.
Mais au final cet investissement se révèle avant tout une question de stratégie au niveau des pouvoirs publics ; stratégie qui à terme se révèle assez payante.