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Xavier Niel à la rescousse de Blade ?

La start-up française à l’origine de Shadow, une VM derrière laquelle se cache une véritable machine de guerre dotée d’un cloud hors compétition à l’usage des gamers, est en difficulté depuis plusieurs semaines, en raison d’une procédure collective.

En effet, la société a fait l’objet d’un placement en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce il y a de cela quelques semaines, après avoir été confrontées à de sérieuses difficultés économiques.

Le délicat traitement du projet par le Tribunal de Commerce.

Cette mesure d’administration, qu’il y a encore lieu aujourd’hui de considérer comme un plan de sauvegarde de l’entreprise comme de ses ressources, permet d’envisager une reprise par une entité extérieure ; projet dans lequel serait déjà en lice Octave Klaba actuel DG d’OVH, intéressé par une reprise.

C’est cependant sans compter l’intervention d’une partie de la masse salariale de la société en difficulté, dont son CTO, Jean-Baptiste KEMPF, particulièrement décidé à sauver les meubles tout en faisant jouer la concurrence, en proposant son propre projet de reprise en sollicitant dans le même temps, le concours de Xavier Niel, via une participation à 80% du Groupe Iliad, qui a fait montre d’un intérêt particulier pour Blade et notamment son projet Shadow, depuis le départ.

Si cette alliance supposée a dès le départ séduit semblerait-il tous ses protagonistes, c’est pour plusieurs raisons et notamment, du côté de Blade, créer une sorte de melting pot au sein du projet de reprise, pour conforter son assise dans le montage du dossier à déposer auprès des différents organes de la procédures collectives et notamment le Juge Commissaire près le Tribunal de Commerce, en charge de l’administration de ce dossier.

Mais pas uniquement, car Xavier Niel aurait de son côté proposé une stratégie particulièrement redoutable tant stratégiquement que financièrement, pour que cette reprise s’organise au mieux pour chaque intervenant mais surtout fasse l’objet d’une concrétisation rapide face aux impératifs donnés par le Tribunal de commerce pour en boucler les premiers contours.

Crise sanitaire, retards, défections … l’année difficile de Blade.

Si l’année 2020 a été particulièrement marquée par des avanies financières, commerciales comme internes pour Blade, en raison de la crise sanitaire ayant engendré bon nombre de difficultés pour la start-up en pleine croissance, il y a lie de croire que le projet mis en branle, puisse lui permettre de sortir d’une ornière délicate en valorisant bien au contraire son business plan.

Le projet doit être présenté au Juge Commissaire en charge du plan. Reste à savoir s’il séduira, dans un contexte particulièrement difficile où justement la sauvegarde d’une entreprise, titulaire d’un projet pérenne, devrait bien au contraire revêtir tous les atouts nécessaires pour séduire non seulement ses acteurs mais également le pouvoir judiciaire décisionnaire.

Un dernier point reste à savoir : sous quelle entité Xavier Niel entend matérialiser cette intervention.

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