Vivendi, la maison-mère de SFR, cherche toujours à vendre ou à marier l’opérateur au carré rouge. Après un possible scénario SFR-Numericable évoqué par la presse, c’est au tour de la perspective d’un rapprochement entre SFR et Free de faire surface…
Selon Les Echos, qui cite des « sources concordantes », l’opérateur SFR et le groupe Iliad seraient actuellement en discussions pour évoquer la possibilité d’un rapprochement. Il ne s’agirait que d’une prise de contact à l’heure actuelle, contrairement aux négociations entre SFR et Numericable qui avaient atteint un stade plus avancé (jusqu’à des « réunions techniques avec la direction commerciale ou le réseau »).
Evidemment, « chez Free, on dément catégoriquement que des contacts aient été pris ».
L’information fait toutefois sens : une fusion entre les deux opérateurs permettrait à SFR de renouer avec un succès et une rentabilité difficiles ces derniers temps, tandis que Free y verrait un moyen évident de prendre encore plus de poids dans le secteur tout en trouvant un nouvel élan sur des secteurs où il n’a pas suffisamment de poids seul (comme le déploiement de la fibre optique).
Une telle fusion résulterait en la création d’un nouveau groupe, véritable géant des télécoms, presque égal à France Telecom, et dirigé par Xavier Niel (qui ne détiendrait évidemment plus 59% de la société). « Dans le fixe, les deux opérateurs mettraient en commun leurs clients (5 millions d’abonnés haut débit chacun), et surtout leurs réseaux et leurs investissements », imagine Les Echos. Sur le mobile, Free pourrait en profiter pour dénoncer le très coûteux contrat d’itinérance qui le lie à Orange, pour passer par SFR et ainsi réaliser d’importantes économies.
Mais cette rumeur un peu folle a ses limites ; d’une part, l’Autorité de la concurrence pourrait s’opposer à une telle fusion. D’autre part, une fusion Iliad-SFR ne permettrait pas de générer du cash immédiatement, ce qui pourrait décourager Vivendi de s’engager sur une telle voie. Enfin, ne négligeons pas les désirs d’indépendance du groupe Iliad et de Xavier Niel, habitués à construire leur empire par eux-mêmes jusqu’à présent…
Source : Les Echos