L’article est passé un peu discrètement dans la sphère médiatique spécialisée, mais la semaine a été entamée sur un portrait tiré au cordeau de Thomas Reynaud dans Challenges.
Thomas Reynaud, c’est un peu l’homme de l’ombre d’Iliad, celui qui, propulsé Directeur Général du Groupe s’inscrit en marge de la truculence bien connue de Xavier Niel et tranche par son apparence discrète et polie.
Derrière l’image d’Epinal de gendre idéal et des a priori de formatage très largement distillés par ceux qui ne le connaissent pas, Thomas Reynaud a discrètement pris la main sur pas moins de 10 000 salariés et apprend lentement mais sûrement à s’exposer, plus ou moins, en cultivant son jardin secret, ce qui forcément suscite l’intérêt.
Pourtant, au-delà de cette apparente discrétion, se dissimulent des défis à relever et notamment celui du plan de transformation d’Iliad initié en 2018 dont les premiers résultats se sont fait légitimement attendre, Iliad ayant accusé des résultats boursiers moins engageants qu’à son habitude.
Le deuil douloureux d’une partie du parc abonnés mobile, l’amorce d’une nouvelle dynamique de croissance, mais aussi le tournant qui doit être abordé avec l’avènement de la 5G en 2020, les ambitions du Plan Très Haut Débit comme celles du Plan Odyssée 2024, les coups de semonce de l’ARCEP, tout autant de peaux de banane savamment jetées sur son parcours à la tête du bébé Niel depuis sa prise de fonctions, tout aussi savamment évitées, l’autorisant à assumer cette mise en lumière inopportune.
Un portrait que l’on pourrait juger peu tendre mais somme toute assez juste l’homme comme sur la complexe conciliation entre ambition et discrétion.
Source : Challenges.