La cession de Telecom Italia n’est pour l’heure pas véritablement d’actualité, mais génère cependant, malgré tout, une montée au créneau de personnalités qui semblent intéressées par une intervention au sein de l’opérateur italien et notamment Xavier Niel ou Vincent Bolloré, ce dernier étant déjà détenteur par le canal de Vivendi, de 23,8% du capital social de la société transalpine.
Cet intérêt fait suite à celui plus que manifeste du fonds américain KKR, dont Xavier Niel est également administrateur, qui a formulé de sa propre initiative, une offre la semaine passée, aux fins de rachat de l’opérateur italien, concurrent le plus direct d’Iliad Italia. Offre tombée à l’eau malgré une enveloppe globale mise sur la table, de pas moins de 10 milliards d’euros.
Le rachat de TIM par Xavier KKR aurait pu, de son côté, donner l’opportunité à Xavier Niel d’asseoir Iliad Italia sur un marché qu’il est arrivé à pleinement investir depuis le lancement d’Iliad Italia il y a trois ans, et avant le lancement de l’offre fixe.
Un échec sans en être un.
KKR ne reste cependant pas sur un échec et il semblerait que le fonds d’investissement américain serait prêt à en formuler une nouvelle dans les jours à venir d’autant que la proposition émise par ce dernier, intervient alors que l’opérateur italien a publié fin octobre un bénéfice net divisé par plus de trois à 159 millions d’euros au troisième trimestre, un piètre résultat qui avait irrité Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré.
Cette situation n’a pas été sans conséquences pour Telecom Italia, qui a fait une entrée en Bourse ce matin d’une manière catastrophique après l’annonce de la démission de Luigi Gubitosi, poussé à quitter son poste par Vivendi, et dont le titre a reculé de 3,5% juste après l’ouverture, après une envolée spectaculaire la semaine passée juste après l’offre de KKR.
Si une nouvelle offre devait se révéler une opportunité extrêmement intéressante pour TIM, cette dernière a estimé qu’elle ne valorisait pas assez l’entreprise qui compte l’Etat parmi ses actionnaires, par l’intermédiaire de la Caisse italienne des Dépôts.