Le Ministre de l’Economie, Bruno Le Maire et son homologue allemand, Peter Altmaier, ont annoncé jeudi dernier, le lancement du projet de cloud européen Gaia, auquel Scaleway prendra part dès 2021.
Ce projet se définit lui-même comme une « infrastructure de données » qui permettrait de migrer les infrastructures informatiques européennes des entreprises et institutions d’envergure, vers un système de cloud, en lieu et place des majors américaines du secteur comme Amazon, Microsoft ou bien encore Google, particulièrement dominants sur le marché.
Une norme standard européenne qui permettrait de se sevrer de toute dépendance étrangère.
L’intérêt de Gaïa-X serait donc de créer une norme commune autour de laquelle l’ensemble des acteurs européens du cloud se rassembleraient afin d’accroître leur efficience ainsi que leur compétitivité tant technique que financière.
Techniquement parlant, le cahier des charges devrait être précis, afin de pouvoir offrir un panel de services exigent mais également à large spectre pour cibler le maximum d’entreprises selon les explications fourniers par Bercy, à l’origine du projet en France.
Un projet présenté par ailleurs par Yann Lechelle pour Scaleway, partie prenante au projet, sur BFM Business dès l’annonce faite.
On le comprend donc, le projet devrait notamment comporter le principe d’un libre choix de retour en arrière pour les entreprises, vers un cloud différent, de manière à éviter toute dépendance en cas d’insatisfaction, ce qui n’est pas actuellement faisable pour les plateformes mises à la disposition par les acteurs américains du secteur.
Hors de question pourtant d’exclure les acteurs américains ou asiatiques sauf en cas de défaut de respect des règles et garanties mises à leur charge.
Deuxième point important : une clarification en amont de l’ensemble des dispositions juridiques et légales dont vont dépendre les données hébergées sur le cloud, de manière à contourner les systèmes particulièrement obscurs mis en place au sein des législations américaines ou asiatiques qui n’offrent, quant à elles, aucune sécurité ou protection.
La première étape sera la constitution de la structure juridique (de droit belge) qui organisera les 22 entreprises qu participeront au projet, dont en France, outre Scaleway, Atos, EDF, Dassault systèmes, OVH , Orange… avec une mise de départ pour chacun de pas moins de 75 000 €.
Le démarrage du projet est prévu pour le début de l’année 2021.