Nous suivons avec attention la série de vidéos publiées par l’Arcep sur le thème de la neutralité des réseaux. Aujourd’hui, une interview qui nous concerne tout particulièrement a été mise en ligne : celle de Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad.
Celui-ci réaffirme l’attachement de la firme à la neutralité des réseaux la plus totale, rappelant que celle-ci est « intimement liée à l’esprit de Free ». « Ni les gouvernements, ni les éditeurs de service ne doivent perturber l’accès au net pour nos abonnés », précise-t-il.
Il fait néanmoins le constat que certains acteurs (vraisemblablement les éditeurs de contenus) se « mettent derrière cette posture qu’est la neutralité du net, pour essayer d’éviter de contribuer au financement des réseaux. […] Derrière ce joli concept de neutralité, certains créent les plus grosses capitalisations boursières mondiales en apportant des services dans une dimension très commerciale en refusant toute contribution au financement à la fois des réseaux et des contenus dont ils profitent ».
Il en arrive à la conclusion que ces acteurs, utilisant « de façon extrêmement massive et très concentrée et très asymétrique les réseaux de télécommunications, doivent contribuer à leur financement ».
Maxime Lombardini ouvre également une parenthèse sur les contenus, s’attaquant directement à la stratégie d’opérateurs concurrents : « il y a certaines exclusivités qui nous posent réellement problème ; c’est bien de parler de la neutralité du net, mais il faut que réellement tous les contenus soient accessibles ». S’agit-il d’un appel à une régulation plus ferme concernant les offres télévisées des fournisseurs d’accès à Internet, notamment concernant les chaînes exclusives d’Orange ?
Finalement, Free prend une position officielle qui surprend, car elle s’éloigne quelque peu d’une totale neutralité des réseaux, notamment en appelant au financement des fournisseurs d’accès et prestataires de réseaux par les grands éditeurs de service… « généralement nord-américains », précise le DG.
Source : ARCEP