Lors des récentes intempéries qui ont frappé plusieurs régions françaises, les autorités ont activé le dispositif FR-Alert, un système d’alerte permettant de prévenir rapidement la population des risques imminents, qu’ils soient naturels, terroristes ou encore chimiques. Si la majorité des citoyens ont reçu ces notifications en temps réel, les abonnés de Free ont rencontré des problèmes récurrents. En effet, des retards significatifs dans la réception des messages d’alerte ont été observés, allant jusqu’à plusieurs jours après l’émission de l’alerte initiale.
Un dispositif indispensable pour la sécurité publique
Depuis son lancement, le système FR-Alert est présenté comme une avancée majeure en matière de protection civile. Ce dispositif repose sur une technologie permettant l’envoi de messages d’alerte à tous les téléphones situés dans une zone géographique précise, qu’ils appartiennent à des résidents ou à des personnes de passage. Contrairement aux SMS classiques, cette technologie ne dépend pas directement de la carte SIM ou de l’opérateur, ce qui devrait théoriquement garantir la réception instantanée de l’alerte, quel que soit le fournisseur de téléphonie mobile.
Des alertes tardives chez les abonnés Free
Cependant, dans la pratique, les abonnés Free ont vécu une toute autre expérience lors des intempéries du 17 octobre 2023. Alors que des pluies torrentielles et des risques d’inondations étaient annoncés, beaucoup d’entre eux n’ont reçu les alertes qu’avec un décalage, parfois de plusieurs jours. Selon des témoignages recueillis ou diffusés sur le réseau social X, certains utilisateurs ont commencé à recevoir les messages d’alerte seulement le lendemain, et de manière répétée. Les notifications ont continué à être envoyées pendant plusieurs jours, jusqu’au 23 octobre, créant un véritable malaise chez les abonnés concernés.
Pour ces derniers, la situation est rapidement devenue frustrante. L’un d’eux a rapporté avoir reçu plusieurs messages à des heures improbables, comme en plein après-midi ou tard dans la soirée, à 21h30. Le plus surprenant reste un autre message qui est arrivé à 9h du matin, soit six jours après l’alerte initiale. Ce dysfonctionnement a non seulement perturbé les utilisateurs, mais aussi remis en question l’efficacité du dispositif de communication de Free en cas d’urgence.
Free, un « mauvais élève » du dispositif FR-Alert
Ce n’est pas la première fois que Free rencontre des problèmes avec le dispositif FR-Alert. Depuis les premiers essais du système, l’opérateur a été régulièrement pointé du doigt pour des dysfonctionnements similaires. À plusieurs reprises, Free a montré des lacunes dans sa gestion des alertes, ce qui suscite des interrogations quant à sa capacité à garantir la sécurité de ses abonnés dans des situations critiques.
Malgré la gravité de la situation, Free n’a pas encore officiellement communiqué sur ces retards, se contentant d’affirmer qu’ils enquêtaient sur la question. Ce silence prolongé ne fait qu’accentuer l’inquiétude et la frustration des utilisateurs, qui attendent des explications et, surtout, des mesures correctives pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent.
Une menace pour la sécurité des citoyens
Le dispositif FR-Alert a été conçu pour permettre une diffusion rapide des informations cruciales en cas de crise. Qu’il s’agisse d’alerter la population face à une catastrophe naturelle, à un attentat ou à un danger chimique, la rapidité et la fiabilité des notifications sont des éléments essentiels. Le fait que les abonnés Free aient reçu ces alertes avec un tel retard soulève de sérieuses préoccupations. En cas de situation d’urgence où chaque minute compte, ces dysfonctionnements pourraient avoir des conséquences dramatiques.
De plus, cette situation met clairement en évidence une problématique plus large : la responsabilité des opérateurs de téléphonie mobile dans la gestion des systèmes de sécurité publique. Si la plupart des autres opérateurs semblent répondre aux attentes, Free apparaît comme une exception.