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Data centers : l’enjeu écologique sous les projecteurs, avec Scaleway à la pointe du refroidissement vert

Scaleway logo

Alors que la France accueille un sommet mondial dédié à l’intelligence artificielle, le pays se prépare à accueillir plusieurs nouveaux data centers. L’objectif : répondre à la demande croissante en capacité de calcul et en hébergement de données, amplifiée par l’essor de l’IA. Parmi les dernières annonces marquantes, on retiendra celle du dirigeant de Mistral AI, qui a confirmé la construction d’un nouveau centre de données dans l’Essonne. Parallèlement, d’autres acteurs de la tech envisagent de renforcer leur présence sur le territoire national.

Marseille, notamment, s’affiche comme un point névralgique de l’Internet mondial. Déjà dotée de cinq data centers, la cité phocéenne en prévoit un sixième, consolidant sa position de plaque tournante des câbles sous-marins en Europe. Mais cet engouement pour la création et l’expansion de fermes de serveurs ne fait pas l’unanimité.

L’électricité bas carbone : un argument en faveur du territoire

Malgré les réticences de certains élus écologistes — soucieux de l’impact environnemental de ces infrastructures — la France peut se prévaloir d’un atout majeur : son mix énergétique peu carboné. Grâce à la part importante de l’énergie nucléaire dans la production d’électricité, l’empreinte carbone des data centers français figure parmi les plus faibles du continent. Les émissions y sont nettement inférieures à celles qu’on observe en Allemagne ou en Italie, où l’énergie repose davantage sur le charbon ou le gaz.

Cette caractéristique est un argument de taille pour les entreprises qui cherchent à minimiser leur bilan carbone. Elle explique en partie pourquoi la France suscite l’intérêt de nombreux opérateurs, soucieux de respecter leurs engagements en matière de développement durable.

Scaleway, pionnier du refroidissement respectueux de l’environnement

La consommation d’énergie n’est pas le seul enjeu : les besoins en eau des data centers alimentent aussi le débat. On sait que certains systèmes de climatisation peuvent utiliser d’importantes quantités d’eau pour refroidir les serveurs. Or, plusieurs solutions plus vertueuses émergent pour limiter drastiquement cette consommation. C’est le cas du « free cooling », qui exploite la température de l’air extérieur, ou encore du refroidissement adiabatique.

En la matière, Scaleway se démarque comme l’un des acteurs français les plus novateurs. Son approche de refroidissement adiabatique n’a recours qu’à « quelques grammes » d’eau pour abaisser la température des machines, ce qui constitue un gain écologique considérable par rapport à des méthodes plus traditionnelles. En investissant massivement dans cette technologie, Scaleway montre qu’il est possible de concilier performances informatiques et responsabilité environnementale.

Marseille, carrefour stratégique de l’Internet mondial

Si l’Île-de-France — et désormais l’Essonne avec Mistral AI — concentre une part importante des investissements dans les data centers, Marseille n’est pas en reste. La ville bénéficie d’une position géographique unique : plusieurs câbles sous-marins, en provenance d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient, y aboutissent. Cette situation en fait un hub Internet européen majeur, où les flux numériques internationaux s’échangent à grande vitesse.

Du point de vue opérationnel, installer un data center à proximité de ces connexions multiples permet de réduire la latence des échanges et d’optimiser la bande passante. Les acteurs de la tech y voient donc une opportunité stratégique pour se développer, surtout dans un marché mondialisé, où la rapidité et la stabilité des réseaux sont vitales.

La France comme terre d’accueil d’un numérique plus vert ?

Malgré les critiques, la construction de data centers sur le sol français présente plusieurs avantages. D’une part, en raison d’un mix électrique faiblement carboné, leur impact en termes d’émissions de CO₂ demeure limité. D’autre part, des pratiques de refroidissement innovantes, dont Scaleway s’affiche comme un modèle, permettent de réduire la consommation d’eau et d’énergie, répondant ainsi aux enjeux écologiques pressants.

Le soutien de l’État, conjugué à la volonté des entreprises de maîtriser l’intégralité de la chaîne de valeur numérique, plaide en faveur d’une implantation locale. Investir en France, c’est aussi retenir la valeur ajoutée sur le territoire, favoriser la création d’emplois spécialisés et renforcer la souveraineté numérique.

Un futur au croisement de la performance et de la durabilité

Si la question environnementale demeure un motif d’inquiétude, elle est aussi l’occasion de stimuler l’innovation dans un secteur devenu essentiel à l’économie moderne. Grâce à une politique ambitieuse et à des choix technologiques audacieux, la France a les moyens de se positionner comme un pionnier du « data center » vert en Europe. L’exemple de Scaleway, misant sur des procédés de refroidissement sobres, démontre qu’il est possible de concilier performance informatique et respect de l’environnement.

La multiplication des projets de centres de données ne doit donc pas être synonyme d’aggravation systématique de l’empreinte écologique. Au contraire, c’est l’opportunité pour la France — et plus largement pour l’UE — de définir de nouveaux standards, tout en gardant la maîtrise d’un pan stratégique de l’économie numérique.

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