Suite de la news de lundi.
L’IP/ADSL connaît actuellement des problèmes de stabilité de connexion et de débit dans certaines régions. Il existe plusieurs causes à cela :
- dans le cadre de la mise en place de la collecte régionale, FT aurait du retard dans la livraison de certaines plaques
- les anciens abonnés 512 ont massivement été migrés en 1024
- l’offre FreeBox en IP/ADSL connaît un grand succès, générateur de nouveau abonnements 1024
La conjonction de ces trois points engendre une surcharge de la collecte existante, dans l’attente de l’activation des capacités régionales.
A ce titre, Free envisage en cas de surcharge de mettre en place un mécanisme de connexion alternée pair/impair en fonction du dernier chiffre du numéro de téléphone :-/
Tous les détails ci-dessous.
Dans le cadre d’une conversation autour d’un Carbonnieux 2000 réunissant quelques collaborateurs de Free (Alexandre Archambault, Antoine Levavasseur, Franck Brunel, Rani Assaf, Frédéric Gander, Angélique Bergé), sorte d’entretien à l’image des réunions d’information avec la communauté financière menées par Olivier Rosenfeld, Michael Boukobza et Cyril Poidatz, il semblerait acquis que la fourniture des modems FreeBox pour tous les abonnés actuellement en Sagem, et notamment les non dégroupés, démarrera le lundi 5 avril (un formulaire sera mis en ligne ce jour-là).
Ensuite, à partir du lundi 12 avril, en cas de surcharge, ne pourront se connecter les jours pairs que ceux dont la ligne se termine par un chiffre pair, et inversement les jours impairs.
De même, afin de ne léser personne en jour pair, ceux dont la ligne se termine par un chiffre impair et qui ne peuvent se connecter pourront téléphoner, tandis que ceux dont la ligne se termine par un chiffre pair ne pourront que se connecter sans pouvoir téléphoner, libérant ainsi les
capacités disponibles. Et inversement les jours impairs.
Selon Rani Assaf, cette méthode, issue de la modélisation mathématique par le chercheur Henri Murphy sur la gestion dynamique de ressources contingentées en application de la Loi de Poisson, réduirait la bande passante en cas de surcharge de 40%, ce qui serait suffisant pour assurer la stabilité et le débit des connexions de ceux qui peuvent se connecter. “Nous l’avons testée avec succès sur le distributeur de M&Ms de Junior”, complète Frédéric Gander, “nous souhaitons dorénavant passer à la phase industrielle en la déclinant sur les LNS”.
Notons que ces mesures ne concerneront que certaines zones géographiques (et à certaines heures), zones dont la plaque de collecte régionale n’a pas encore été livrée par FT. D’après Antoine Levavasseur, Free s’attachera autant que possible à optimiser le processus pour le rendre le plus transparent possible pour les Freenautes et minimiser le nombre de Freenautes impactés, le cas échéant en mettant à profit le délestage inter-BAS actuellement mis en oeuvre par France Telecom dans le cadre de son programme VIPER.
Concernant la hotline, sa responsable Angélique Bergé n’exclut pas de décliner au service clientèle le concept retenu pour la gestion IP/ADSL, car en dépit de l’optimisation de l’organisation du service clientèle avec l’arrivée de nouveaux renforts et la nouveauté consistant à pouvoir se faire rappeler, elle déplore encore de trop nombreux appels parasites qui sont alors susceptibles d’engorger le système au détriment du traitement d’appels fondés. Mais à ce stade, rien n’est décidé, Angélique nous assure travailler également sur d’autres axes de développement, notamment au regard des retours plus que positifs du programme Brina.
En compensation, il se murmure que dès la totalité des plaques régionales livrées, et sous réserve de l’approbation par les autorités compétentes, et à condition que les modalités notamment financières le permettent, les abonnés concernés pourront se voir proposer du 1024/256 sans supplément de prix. D’après Alexandre Archambault, “il s’agit d’une perspective avec laquelle il faut compter avec prudence au regard du psychodrame que nous avons connu avec la dernière évolution IP/ADSL, et nous avons fait part à France Télécom de notre insatisfaction devant cet état de fait préjudiciable, qui amène l’équipe de Rani à prendre de telles mesures”. Opinion confirmée par Franck Brunel, qui évoque le fait que Free a alors informé France Télécom qu’elle ne comptait rémunérer France Télécom qu’en fonction du nombres de plaques réellement activées, estimant qu’il s’agissait d’une mesure suffisament incitative pour France Télécom pour éviter un dérapage des délais de mise en service.
Pour terminer sur quelques notes d’espoir, nous avons au détour de quelques questions innocentes, pu avoir quelques retours sur la roadmap Free pour les 12 prochains mois. Nous en retirons en effet que les développements de la Freebox V3 sont figés, signe d’une part qu’elle n’évoluera plus (l’arrivée du WiFi est donc proche), et d’autre part que les études sur le modèle qui sera amené à la remplacer d’ici début 2005 sont bien engagées. Il ne nous a pas été possible d’en savoir plus, mais au regard de l’évolution des techniques, il ne serait pas surprenant que les limites inhérentes à l’ADSL tel qu’on le connaît actuellement soient repoussées avec l’arrivée de l’ADSL2+ : plus de débit, donc plus services, notamment au regard de l’éventualité de l’ajout d’une prise FireWire permettant d’y raccorder une Webcam ou un Camescope ; nous serons fixés d’ici les prochains mois. En ce qui concerne l’extension des zones dégroupées, elle semble bien engagée même si les prévisions restent plus que jamais susceptibles d’évoluer compte tenu des différents paramètres en jeu. La généralisation de Freebox en IP/ADSL associée à une éventuelle hausse des débits laisse entrevoir de nouveaux développements.