Le magazine Entreprendre revient aujourd’hui sur cette dernière aventure initiée par le fondateur de Free et qui exporte son modèle d’enseignement vers l’exploitation agricole, au coeur d’un château du XVIIe siècle acquis dans la Vallée de Chevreuse.
Le projet n’est pourtant pas si simple qu’il se présente lui même, mais revêt plutôt la forme d’un incubateur d’entreprises spécialisé dans l’agriculture dite « régénératrice », avec pour support une ferme pilote dont la vocation est de réhabiliter l’image de l’économie du secteur primaire auprès des jeunes comme des moins jeunes, en pleine reconversion non titulaires de diplôme dans un même état d’esprit : susciter des vocations y compris sur le tard et pourvoir à la formation sans préjugés ni prérequis avec une seule et même volonté.
En amont, un constat identique à celui qui avait initié 42 : un système basé sur l’obtention d’un diplôme et qui se révèle complètement inadapté à certains voire se révèle élitiste en se conformant à une norme éducative qui se situe aux antipodes de certaines personnalités, avec cependant à la clé, une CPA OU Capacité Professionnelle Agricole, à savoir un examen permettant de s’installer en tant qu’exploitant agricole.
Une volonté manifeste de défendre l’essentiel.
Si l’aventure peut paraître atypique pour Xavier Niel, car très loin des nouvelles technologies, ce n’est pas véritablement une surprise si l’on s’intéresse à son parcours et notamment ces derniers mois, à ses prises de position en faveur de la cause animale comme de l’environnement.
Pour rappel, Xavier Niel était il y a peu, l’initiateur avec Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon, d’une pétition militant pour l’interruption de l’élevage intensif comme en cage, perpétuant ainsi en quelque sorte une tradition héritée de ses grands-parents, issus du milieu agricole.
Cette initiative s’inscrit dans la droite lignée du projet « nouveaux fermiers », voué à véritablement opérer une mutation dans le mode agricole et notamment en y insérant des projets d’intelligence artificielle qui pourraient être un tronc commun avec 42, avec notamment l’implantation d’une ferme pilote sur 250 hectares axée sur la transition bio.
Un campus de choix qui devrait accueillir dès le mois de janvier prochain près de 2 000 étudiant formés par année en collaboration non seulement avec le groupe HEC mais aussi en synergie avec les 150 startups issues de son incubateur et un objectif fixé : la création de 80 nouvelles entreprises grâce au concours d’une trentaine de mentors comme de 500 experts de tous horizons.
Cette aventure, dernière dans le genre pour Xavier Niel, s’est aussi voulue écrite au féminin avec le concours d’Audrey Bourolleau, bien connue dans le monde viticole français.
Source Entreprendre.