Alors que la bataille autour des futures licences 4G et leurs conditions d’attribution contestées continue, le supplément économique du Figaro lâche un pavé dans la mare : et si Free était en mesure de réutiliser ses fréquences Wimax — actuellement inutilisées — pour déployer son propre réseau LTE (4G) sans avoir à participer aux enchères gouvernementales ?
Le Figaro se risque au jeu des spéculations, en estimant que Free et Bolloré Telecom, les deux seuls opérateurs à pouvoir exploiter la technologie Wimax sur l’intégralité du territoire, pourraient exploiter leurs fréquences pour développer le LTE (4G).
Le journal explique que les deux opérateurs, qui n’ont pas investi très lourdement dans le déploiement du réseau Wimax — Free ne propose d’ailleurs aucune offre commerciale, et s’est contenté d’un déploiement minimum afin de respecter ses impératifs de couverture) — pourraient en quelque sorte “reconvertir” leurs licences de la technologie Wimax à la technologie LTE, bien plus prisée et utilisée à travers le monde.
« D’un point de vue réglementaire, c’est possible », précise le Figaro. En effet, à partir de mai 2016, Bruxelles imposera un principe selon lequel les autorisations d’exploitation des fréquences seront technologiquement neutres. Une plage de fréquences obtenue pour le Wimax pourrait très bien, dès lors, être exploitée pour une technologie différente et compatible… comme le LTE (4G) !
Une telle nouvelle devrait grandement faciliter les affaires de Free Mobile qui, après avoir décroché sa licence 3G, se préparait à affronter les gros opérateurs sur un terrain inégal : celui des licences 4G. Si la candidature du trublion est insuffisante et qu’il en ressort bredouille, il pourra toujours compter sur ses fréquences Wimax, à travers toute la France. Et s’il parvient à décrocher une gamme de fréquences lors de l’appel d’offres, celles-ci pourront se cumuler aux fréquences Wimax, pour proposer un réseau de meilleure qualité…
D’ici quelques années, Free Mobile aura eu du temps pour couvrir plus largement l’Hexagone avec ses antennes 3G. D’un point de vue technologique, ces dernières devraient également être capables d’émettre en 4G… De quoi frapper un grand coup en 2016, si l’on en croit le Figaro. Alors, Free cache-t-il un tour dans son sac ?
Source : Le Figaro