La Caisse des Dépôts, en partenariat avec Macquarie, a formulé une offre de rachat concernant l’opérateur téléphonique italien TIM, ce qui place l’organisme d’Etat directement en concurrence avec le fonds d’investissement KKR, qui est équivalente au niveau financier mais dont les contours sont dessinés différemment.
Le résultat des courses sera annoncé d’ici la fin de mois de mars mais la Caisse des Dépôts a été contrainte de revoir radicalement le projet qui avait été présent devant ses pairs, pour qu’elle puisse faire l’objet d’une présentation publique et officielle, valorisant ainsi l’entreprise à plus de 20 milliards USD.
Du côté des conditions qui la soutiendraient, la Caisse des Dépôts procèderait au versement d’une somme d’environ 10 milliards USD, ce qui correspond au montant global de la dette qui serait ainsi couvert, outre 2 milliards USD supplémentaires mais si et seulement si certaines clauses étaient réalisées, ce qui qui aurait pour effet de réduire considérablement l’endettement de l’opérateur qui avoisine les 25 milliards USD, ce qui l’empêche au mieux d’être compétitif au pire de pouvoir investir durablement dans la construction et l’implantation de nouvelles infrastructures.
Il ne reste plus désormais que le passage au tableau devant l’Autorité de la Concurrence européenne, qui doit statuer sur la viabilité du projet et donner son accord à la procédure de rachat de TIM, car Vivendi, l’actionnaire principal de l’opérateur, exigeait une valorisation à 31 milliards USD, soit de bien loin supérieure à celle fixée à 20 milliards USD par KKR, le fonds d’investissement concurrent.