La Fédération française des télécoms (FFT) ne devrait pas survivre au départ du groupe Numericable-SFR, qui ne souhaite pas faire partie de ses rangs. Ne comptant plus qu’Orange et Bouygues Telecom parmi ses membres significatifs, elle s’oriente vers une auto-dissolution.
Boudée par Free depuis 2008 puis par Numericable depuis 2011, la FFT était déjà contestée depuis plusieurs années. Avec le rachat de SFR par Numericable, c’est le 2ème opérateur français (en termes d’abonnés) qui s’apprête à quitter les rangs de la FFT. Désormais « plus assez représentative du secteur », cette dernière devrait voter sa propre dissolution, dès la semaine prochaine.
Pierre Louette, président de la FFT et directeur général adjoint d’Orange, regrette cette situation. Pour lui, la disparition de la fédération « laisserait les pouvoirs publics sans interlocuteur représentant le secteur au moment où des questions cruciales se posent ». En effet, la FFT est seule à représenter les intérêts des opérateurs auprès de certaines institutions, comme la commission d’Albis qui définit le montant des taxes pour la rémunération de la copie privée.
Mais selon un autre opérateur, qui ne souhaite pas révéler son identité, cette dissolution attendue est plutôt une bonne nouvelle. « Je suis sûr qu’une autre association naîtra », prédit-il. Une nouvelle association des acteurs des télécoms, plus rassembleuse, pourrait permettre à des opérateurs comme Free d’y être enfin présents. Rappelons que Free a toujours reproché à la FFT ses prises de position, la rapprochant d’un lobby anti-Free, pro-opérateurs historiques.
Source : La Tribune