Le gouvernement cherche à comprendre les raisons du retard de déploiement de l’IPv6 en France, qui pourrait handicaper ses développements futurs dans le numérique.
Axelle Lemaire, secrétaire d’État en charge du numérique, veut connaître les raisons du retard de l’adoption d’IPv6 en France. Elle a chargé l’Arcep (Autorité de régulation des télécoms) de réaliser un rapport sur le sujet, présentant à la fois les causes d’un tel immobilisme, mais également les possibles solutions à y apporter. Les résultats de cette étude sont attendus début mai 2016.
Rappelons que le protocole IPv6 a pour objectif de remplacer définitivement les adresses au format IPv4, encore largement utilisées aujourd’hui pour désigner n’importe quelle machine en réseau : client, serveur, machine locale, etc. Les adresses IPv4 atteignent aujourd’hui l’épuisement, et bien que ce problème soit connu depuis de nombreuses années, peu d’opérateurs ont fait l’effort de lancer la migration de leurs réseaux vers IPv6.
Face à ce problème, certains opérateurs comme Free se voient contraints d’attribuer une même adresse IPv4 à plusieurs clients différents. Free propose pourtant à ses abonnés de disposer d’une plage d’adresses en IPv6 s’ils le souhaitent, mais cela reste facultatif et pour des raisons de compatibilité, ils se voient toujours attribuer une adresse IPv4 en parallèle.