Rien n’était gagné pour l’application dernière née d’Amazon, spécialement montée pour les besoins de la retransmission des matchs de Ligue 1.
Le produit, qui requiert la souscription d’un abonnement mensuel supplémentaire dont le montant est de 12,99 €/mois, lancé en cours de saison, n’était pas véritablement voué au succès dès le départ, au regard des solutions identiques mises en place sur le même marché et proposées tant par Canal+ que par Free par exemple, sous un format atypique.
Pour la première fois depuis son lancement, cette nouvelle formule lancée par Amazon, propose quelques chiffres afin d’évaluer son succès, notamment concernant la diffusion des matchs le dimanche soir.
Pour Amazon, la formule rencontrerait malgré tout son public, bien que concentrée sur le dimanche soir, infiniment moins populaire que la portion diffusée le samedi, avec approximativement 1 million de téléspectateurs
L’information aurait été divulguée par Bernard Châtillon, directeur des sports de Prime Video pour la France auprès de RMC Sport.
« On prépare la prochaine saison. On a une volonté de continuer à rendre les matchs les plus visibles », poursuit-il « une fois par mois on proposera un match pour tous les membres Prime », ce qui sous entendrait une modalité des modes de recrutement en termes d’abonnés, grâce à un accès inclus, une fois par mois, pour les abonnés de la plateforme e-commerce.
La fidélisation et la durée dans le temps, au coeur des ambitions d’Amazon pour les retransmissions sportives.
Il serait par ailleurs question, pour les abonnés au Pass Ligue 1, que le montant soit suspendu durant l’intersaison, prenant ainsi en compte l’absence de match, ce qui permettrait de fidéliser le public.
Ce premier chiffre est un indicateur, qui permet de véritablement observer et prendre en considération la mutation opérée par le marché de la retransmission sportive rendue nécessaire par la débâcle de Mediapro, mais surtout avant que ce même marché soit organisé différemment avec la mise en place d’une société commerciale dont l’objet est de rentabiliser au mieux les droits concédés, au bénéfice de la LFP.
Car du côté de Canal+ comme de Free, ces droits n’ont pas fait jusqu’à présent l’objet d’une juste négociation, laissant la main forte à Amazon alors que les diffuseurs de la première heure ont payé leurs droits plein pot.
Et Amazon apparaît comme une véritable opportuniste, ce qui ne plait véritablement pas. Car saisir une opportunité sur un marché bancal c’est une chose ; installer dans le temps une situation au détriment de la concurrence, porte un autre nom, et il n’est pas certain que Canal+ et Free se laissent faire sans piper mot.