Les huit semaines de confinement mais également les mesures de restrictions transfrontalières ont bouleversé les usages des services de télécommunication et ce sont toutes ces mutations qui devaient être excipées du rapport de l’ARCEP publié la semaine passée, relatif à cette période inédite, où le contact physique a fait l’objet d’entraves sévères tant dans le domaine privé que dans la sphère professionnelle.
Et bien évidemment, il en est ressorti une évidence qui tient plus du constat benoît que d’un calcul analytique social véritablement poussé avec :
- une augmentation globale depuis les réseaux fixes ou mobiles de la consommation vocale pour un nombre total de 72,2 milliards de minutes de communications soit 28% par rapport à l’année 2019 ;
- une baisse radicale des communications vers l’étranger ou en roaming out qui trouve son explication dans la fermeture des frontières confortée par une baisse analogue des communications depuis l’étranger sur le même modèle, qui lui s’est effondré de près de la moitié ;
- un usage du réseau 4G qui représente un volume de 95% du trafic total des données consommées malgré là aussi un léger recul par rapport aux périodes précédentes.
- une baisse drastique des échanges textes via les abonnements mobiles au bénéfice des messageries de type WhatsApp ou Messenger…
Le mobile en pleine expansion avant l’avènement de la 5G
Si on entre dans le détail, une très grande majorité de ces appels a été passée via le mobile (80%) pour un total de 57,2 milliards de minutes, soit une progression de 30% sur un an, ce qui est énorme, l’augmentation annuellement constatée tournant généralement autour de 2 à 5%.
En d’autres termes, si les circonstances ont été véritablement handicapantes d’un point de vue économique, impactant l’ensemble des rapports privés comme des entreprises, celles des télécoms n’en ont véritablement pas ressenti l’impact de la même manière, par une modification profonde des usages des moyens de communication mis à notre disposition.
Une manne pour les opérateurs, non pas en temps réel ou de ressenti en termes de chiffre d’affaire sur celui rapporté par les télécommunications, mais avant toutes choses sur l’adaptation au futur, de leurs produits à un marché qui ne sera plus jamais comme avant.